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1491005/09/1992CHATELLERAULT

L’EMPLOI EN PÉRIL CHEZ MARELLI (EX JAEGER)

À Châtellerault, le groupe Marelli-Autronica (ex Jaeger) investit mais envisage la suppression de 98 postes

Des rumeurs avaient couru durant le mois de juillet, faisant suite à une année grise, entrecoupée de plusieurs journées de chômage techniques : des postes pourraient être supprimés au sein de l’usine châtelleraudaise du groupe Marelli-Autronica, ex-Jaeger. Rumeurs aujourd'hui confirmées puisque, ce mercredi, les délégués du comité d’entreprise se sont vus remettre le dossier « sureffectifs » qui fait état d’une rupture de contrat possible pour 98 salariés sur les 688 que compte actuellement l’unité spécialisée dans l’appareillage électronique de bord.

A cet égard, la direction qui, elle, ne publie aucun chiffre, évoque « les conséquences d’une meilleure productivité, la simplification du travail, la diminution de l’activité liée au tachygraphe », mais l’on sait d’ores et déjà que seront demandés quarante-deux départs en FNE et trente licenciements secs. Pour les restants, soit vingt-six salariés - il s’agit de femmes très majoritairement employées sur les chaînes - la direction, représentée localement par M. Morel, offre un « recours » signalant « le groupe a engagé un effort d’investissement de très haut niveau, devant aboutir à la création, à Châtellerault, d’une activité d'assemblage de calculateurs d’injection électronique ».

Calculateurs d’injection qui, dans le cadre des mesures antipollution, seront obligatoires sur les voitures neuves à partir du 1er janvier prochain et qui sont d’ores et déjà fabriquées dans les ateliers de Pavie, pour Marelli et d'Angers, avec Motorella, associés au groupe italien.

Vers le travail de nuit des femmes

Problème, si l’on ne peut voir que d'un bon œil cette installation, côté salariés. Il entraîne ce que la direction appelle « l’utilisation de l’outil vingt-quatre heures sur vingt-quatre » ; en clair, le travail de nuit des femmes. Une mesure toujours refusée jusque là à

Châtellerault où l’on s’appuyait sur les décisions gouvernementales françaises. Depuis, cependant, celles-ci ont été battues en brèche par la Cour internationale de La Haye et il demeure un vide juridique toujours pas comblé à ce propos.

Le communiqué de la direction indique : « Il sera donc nécessaire au personnel en place d’accepter cette contrainte »… Lequel personnel, tout du moins ses représentants, a tenu réunion ce vendredi matin, avant de faire la même chose lundi, des actions pouvant être menées ultérieurement dans le cadre de l’unité intersyndicale.

 

 

le 16/12/2024 à 13:17

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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