« Retour

1491105/09/1992CHATELLERAULT

JAEGER-MARELLI : LE COMPTE À REBOURS

Châtellerault : après l'annonce de la suppression de 98 emplois, premières réactions et contre-projet des salariés

Dans notre édition de samedi, nous évoquions l’annonce par la direction de l’usine châtelleraudaise Jaeger-Marelli, de 98 suppressions d’emploi sur un effectif global de 688 salariés. Annonce avec FNE possible pour 42 personnes de plus de 55 ans, reconversion évoquée pour 26 femmes - sous la condition qu’elles acceptent le travail de nuit - et licenciements secs pour trente employés.

Lundi s’est tenue une assemblée générale du personnel, à l’appel des deux organisations syndicales du site, CGT et CFDT. Des rencontres avec les pouvoirs publics - préfet - et élus locaux, seront demandées et des actions seront menées pour sensibiliser les habitants du Châtelleraudais, trois dates ont été retenues pour lesquelles la direction avait mis en place des journées de chômage technique : lundi et mardi prochains ainsi que le lundi 28 septembre.

Enfin, les délégués déposeront ce jeudi 10 septembre, date de la mise en place du plan de licenciement, une demande d’expertise économique auprès de la direction. Celle-ci durera trois semaines, un temps de réflexion durant lequel on espère - côté salariés l’ouverture de négociations sur la formation qui permettrait une adéquation avec les 140 emplois à venir dans le cadre du nouvel atelier « injection » et sur le travail de nuit des femmes, au sujet duquel la position des syndicats reste la même.

Des propositions

A l’issue de la réunion intersyndicale d’hier, un communiqué commun a été transmis. En voici l’essentiel.

« Les salariés de Marelli Autronica ne veulent pas venir grossir le nombre de chômeurs châtelleraudais. La direction a programmé en outre vingt jours de chômage partiel dans le deuxième semestre dont six jours de juillet à septembre. Selon elle, ces mesures font suite à des pertes de parts de marché chez Renault et d’activité chez Fiat, ainsi qu’à l’arrêt quasi total des activités tachygraphe et galvanomètre d’ici fin 1992.

« D'autres solutions sont possibles et pourraient trouver une issue positive très prochainement avec l’installation d’une fabrication de calculateurs d’injection électronique (moteurs propres) qui devrait employer à terme 140 personnes (90 ouvriers(ères) et 40 techniciens-ingénieurs). Mais, la direction et les Italiens (Fiat) s’y refusent et exercent depuis début juillet le chantage aux investissements et à l’emploi si un accord sur le travail de nuit des femmes n’est pas signé par les syndicats.

« Des revendications avancées par les organisations syndicales sont de nature à préserver l’emploi : la réduction du temps de travail compensée, une heure de réduction pour la totalité du personnel représente 17 emplois sauvegardés ; la formation qualifiante permettant au plus grand nombre de salariés de s’adapter aux nouveaux besoins technologiques ; la répartition des charges de travail au niveau des unités du groupe ».

« En Septembre 1991 », rappellent les syndicats, « M. Barberis, P-DG de Magneti Marelli, en visite dans notre établissement en présence d’Edith Cresson alors Premier ministre, annonçait que notre avenir était assuré avec l’arrivée de l’injection. Où en sont ces promesses ? ».

 

 

le 16/12/2024 à 13:19

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

automobile, groupe, modernisation, licenciement, unité

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation