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Pour la CGT du CHRU de Poitiers, il n’y a pas d’alternative : « On ne traite pas les hospitalisés comme des marchandises »

« Le syndicat dénonce « l’entreprise de rentabilisation, de rationnement, qui est menée dans le cadre de la mise en place de la réforme hospitalière ». La CGT met l’accent sur les difficultés actuelles : « Augmentation de la charge de travail due au manque de personnel, à la rotation plus importante des malades (diminution de la durée moyenne de séjour, suppression de lits), à la mise en place sans moyens supplémentaires, de secteurs de soins de jour.

« Précarisation de l’emploi par l’introduction massive de contrat emploi-solidarité, de postes à temps incomplet et de contractuels.

« Non reconnaissance des qualifications se traduisant par l’affectation d'infirmières sur des postes d’aides-soignants ou la suppression de responsabilités à certains agents dans le cadre des restructurations.

« Détournement de moyens de formation pour intégrer les personnels dans les projets de l’établissement.

« Accentuation de la perte du pouvoir d’achat car le personnel n’a pas eu d'augmentation salariale en 1992 et l’accentuation des « salaires de misère » par la mise en place systématique d’emplois précaires ».

« Les luttes de 1988 et 1991, n’ont rien réglé, insiste la CGT. Ni l’épidémie de « réunionite » qui a touché l’hôpital, ni l’hyper-hiérarchisation, ni les apparitions médiatiques de la direction, rien de tout cela n’a apporté du baume au cœur des hospitaliers.

Enfin, la CGT s’interroge sur la capacité dans l’avenir qu’aura le CHRU pour accueillir les malades des autres établissements dont la fermeture partielle ou totale est programmée (Montmorillon, Loudun, Châtellerault), les urgences pour l’ensemble du département pendant la nuit.

« Quelle sécurité pour les accidentés et les malades ? » interroge la CGT qui continuera à veiller à ce que « la qualité des soins et les conditions de travail soient améliorées et que le CHRU reste un hôpital sûr, humain, apte à répondre aux besoins de la population ».