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Malgré une demande croissante, cet organisme en charge des jeunes en difficulté doit diminuer sa capacité d’accueil

Les cinquante salariés de l’Institution d’accueil éducatif diversifié – IAED - étaient en grève hier, jour des négociations budgétaires 92 à la direction départementale de l’Intervention sanitaire et sociale (DDISS).

La section CFDT déplore qu’aujourd'hui elle n’ait pas encore les comptes administratifs 91, alors qu’il faut que l’IAED dépose au 1^er novembre le budget prévisionnel 93.

Comment gérer dans ces conditions s’interroge-t-elle ? L’IAED assure la prise en charge à Poitiers de soixante-dix jeunes de 13 à 18 ans, voire 21 ans, en difficulté, que lui adressent la DDISS et la Justice.

Le point d’achoppement entre l’institution et ces services de tutelle vient de ce qu’ils lui demandent de descendre à soixante le nombre de lits d’accueil, actuellement entre soixante-cinq et soixante-dix.

Impossible, répondent les salariés puisqu’il y a constamment soixante-dix jeunes et que sept sont à la porte, sur liste d’attente. Par ailleurs, cette diminution du nombre de lits entraînerait une baisse de dix postes équivalents temps plein alors que les effectifs de l’IAED ont déjà été réduits de vingt-trois postes depuis 1990.

De son côté, M. Faight, directeur de la DDISS, s’interroge. Il y a soixante-dix jeunes aujourd’hui mais ce nombre sera-t-il constant dans l’avenir. Ne faut-il pas réfléchir à d’autres réponses alternatives comme le maintien familial plutôt que le placement ?

Ce à quoi le syndicat CFDT répond que cela fait quatre ans que la réflexion est engagée et que le nombre de jeunes accueillis ne diminue pas. « Il y a des négociations, des rencontres, mais pas de réponse au bout ».