CGT

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Samedi à 17 heures M. Jollet, Conseiller municipal, a présenté à M. Louis Ripault, maire, et à MM. Maze et Joubert, adjoints, les délégués des employés de commerce qui lui ont communiqué la lettre suivante :

« Monsieur le Maire,

« Nous apprenons qu’un certain nombre de maisons de commerce de la localité ont décidé d’un commun accord d’ouvrir leurs magasins le dimanche 12 septembre 1926 et cela contrairement aux arrêtés qui ont été pris antérieurement par la Municipalité.

« Nous avons tenu à signaler ces faits à votre connaissance à seule fin que vous preniez toutes les dispositions qui permettront l’application du repos hebdomadaire ce jour-là comme les autres dimanches.

« Si nous avons tenu à vous signaler ces faits en y joignant la protestation de notre syndicat c’est que, d’une manière générale, lorsque des dérogations à la loi sont prises par les patrons, le repos hebdomadaire compensateur qui normalement devrait être accordé à leur personnel, dans la plupart des cas n’est pas concédé à nos camarades employés de commerce.

« Nous pensons que l’intérêt que vous portez à la classe laborieuse guidera votre conduite, et qu’il suffira d’une intervention de votre part pour que les maisons qui seraient tentées d’ouvrir dimanche 12 septembre avec leur personnel respectent la légalité.

« Pour le syndicat, par ordre : le Serétaire, Mureau

 

M. Louis Ripault a répondu que dans la lettre il y avait deux poins différents.

Sur le premier point, le Comité agricole étant une fête locale dont le caractère n’était pas discutable, c’était par application des arrêtés antérieurs et conformément à la loi, que les magasins étaient autorisés à rester ouverts exceptionnellement dans la journée du dimanche.

Quant au second point et qui vise le repos compensateur, la délégation pouvait compter sur la Municipalité pour rappeler aux intéressés les prescriptions de la loi au cas où elles seraient méconnues.

Les délégués ont remercié le Maire de ses déclarations.