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« Les élections prud’homales sont au cœur du renouveau syndical dans notre pays » : la CGT invite les salariés à « donner du poids » à leurs droits, lors du renouvellement des conseils de prud’hommes, le 9 décembre... Et elle met tout le sien dans la balance pour conforter sa place de « première organisation syndicale de la Vienne ». Avec 35,69 % des voix, elle y était parvenue lors des élections de 1987, réalisant un score similaire à ceux qu’elle avait connus dans des périodes plus fastes. Cette année, elle nourrit de plus grandes ambitions : « Conforter notre place dans la section industrie mais aussi faire une percée plus forte dans le commerce », précise Francis Martin, secrétaire de l’Union départementale.

« A ce jour, toute la CGT est engagée dans la préparation des élections prud’homales du 9 décembre » annonce-t-il. Effort qui se traduit notamment dans la Vienne par une campagne d’affichage sur le réseau Giraudy. Une première. Ce qui n’empêchera pas la CGT d’aller « à la rencontre des salariés », comme elle l’a fait mardi dans les banques de Poitiers. Car elle ne veut pas « seulement demander des voix » mais aussi « les responsabiliser en leur proposant les moyens de défendre leurs intérêts (et) leurs droits ».

Le contexte lui paraît aujourd’hui plus favorable qu’en 1987. Francis Martin fait état de « quinze bases et cinq cents adhésions nouvelles » qui s’ajoutent à « un gain de 4 % aux élections professionnelles depuis le 1^er janvier 1992 ». Il évoque le bilan du service juridique de l’Union départementale, dans les dossiers où il a défendu des salariés devant les Prud’hommes « 600 millions de centimes récupérés au patronat depuis 1987 ».

Membre de ce service juridique, Gilbert Marteau fixe aujourd’hui la barre plus haut : « Il faut que les conseils de Prud’hommes soient vigilants pour faire respecter non seulement le droit du travail mais aussi le droit au travail en ordonnant davantage la réintégration des salariés dans l'entreprise ».