CGT

Se connecter

Sur fond de crise économique, le syndicat CGT présente ses cinq représentants pour les élections de décembre prochain

Lutter contre « l’isolement des travailleurs, débattre avec eux, les appuyer activement dans leurs démarches et leurs revendications ». Voilà pour les thèmes qui guideront la campagne des cinq candidats CGT au conseil des prud’hommes, l’instance chargée d’arbitrer les litiges liés au travail et dont le renouvellement des membres (des juges qui ne sont pas des magistrats professionnels, mais des représentants des employeurs et des salariés) a lieu tous les cinq ans.

Dans la Vienne, la CGT aura pour objectif premier de confirmer une « pole-position » syndicale acquise lors des deux précédentes élections. En 1987, la CGT était ainsi majoritaire en pourcentage avec plus de 35 % des voix (elle devançait respectivement Force ouvrière et la CFDT, avec tous deux environ 25 % des suffrages). La crise actuelle du syndicalisme, ressentie dans tout le pays et dans pratiquement tous les secteurs d’activité, nourrit cependant une relative incertitude quant à l’issue de ce nouveau scrutin.

Pour expliquer cette désaffection, le secrétaire de l’Union locale CGT de Montmorillon, Jean-Luc Archimbault, met en avant « la peur des salariés sur leur avenir professionnel et plus généralement la précarisation sans cesse croissante de l’emploi ». En choisissant d’animer dès maintenant le débat électoral autour de ces prud’hommes, la CGT entend ainsi insuffler le départ d’un « renouveau syndical »,

Les cinq candidats ont été présentés officiellement lundi après-midi. Ils se répartissent dans les secteurs de l’industrie et des « activités diverses ». Ce sont Marthe Mazereau, employée de l’usine Aubade de Saint-Savin et demeurant à Lussac ; Michel Garreau (conseiller sortant), employé à l’usine Ranger de Montmorillon ; Khaled Zahali, employé au GIEPAC de la centrale de Civaux et habitant à La Chapelle-Moulière ; Michel Multeau, demeurant à Chauviny et employé chez Ranger ; enfin Jean-Luc Archimbault, agent EDF à Civaux.

Tous entendent être attentifs à l’évolution de l’activité économique en Montmorillonnais, pour laquelle ils font part de bien des inquiétudes : « L’ouverture du marché à l’Est risque d’avoir des conséquences néfastes, prochainement, pour la filière bois » souligne-t-il. Entre autres préoccupations, car plus généralement, la CGT constate la santé bien précaire de plusieurs entreprises locales.

E.R.