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« S’abstenir, ce n’est pas se donner les moyens d’agir et de réagir ». La Confédération française de l’encadrement CGC appelle les cadres à se mobiliser lors des élections prud’homales du 9 décembre. Un scrutin dont Chantal Cumunel, en charge du dossier de l’emploi dans les instances nationales du syndicat, est venue souligner l’importance hier à Poitiers. Car la CGC entend défendre une institution qu’elle juge plus que jamais indispensable à une époque où les cadres sont durement touchés par le chômage.

En douze mois, le nombre de ceux qui pointent à l’ANPE a augmenté de 35 %, précise Chantal Cumunel : « Le parcours professionnel peut être sans faute, ça n’évite pas la mise à la porte… On licencie surtout pour réduire la masse salariale, les effectifs… On pratique la politique de flux tendus en matière d’effectifs. Directement concernés, les cadres doivent se donner les moyens de bien se défendre ».

Au-delà de la défense de l’emploi, ce scrutin a en outre à ses yeux une dimension politique : « La situation de l’emploi des cadres est un terrible révélateur de la déchéance économique de notre pays. Il est temps que nous changions de politique en matière économique. Le franc fort et la désinflation compétitive oui, mais à condition que cette politique s’accompagne d’aides aux investissements dans certains secteurs tels le bâtiment et les travaux publics.

Les prud’homales rassemblant quinze millions d’électeurs pour un vote national, elle estime qu’elles représentent « un excellent échantillon pour traduire un refus.

Dans la Vienne, la CGC présente des candidats dans les collèges encadrement, commerce, activités diverses et industrie pour le conseil des prud'hommes de Poitiers et dans les sections encadrement et industrie à Châtellerault