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La CGT a présenté ses six candidats chauvinois aux élections prud’homales du 9 décembre prochain

Mille cinq cent trente-neuf électeurs ont reçu leur carte sur Chauvigny, pour ce scrutin destiné à élire les représentants des salariés et demandeurs d’emplois aux conseils de prud’hommes, une institution chargée de régler les litiges entre employeurs et salariés. Il y aura donc vingt-trois électeurs inscrits de moins qu’en 1987 à Chauvigny, une ville où l’on vote avec conscience, puisqu’on avait noté 62,91 % de suffrages exprimés et 53,27 % des voix en faveur de la CGT en 1987. La CGT espère que la participation sera au moins aussi bonne le 9 décembre car, comme l’a relevé Francis Guionnet, secrétaire de l’Union locale, « le bilan de l’année 1992 en matière d’emploi est noir sur Chauvigny et sa région et les perspectives ne sont pas encourageantes...

« Il y a eu cent cinquante licenciements en 1992 sur le Chauvinois. Carrières, Tabois chemiserie (sept licenciés en début d’année et de nouveau sept dans les jours qui viennent !), Apilco-Deshoulières (soixante-treize licenciements auxquels il convient d’ajouter treize départs à la retraite non compensés)… Pour nous, le mal chronique c’est les bas salaires. Ils signifient précarité de l’emploi, mauvaises conditions de travail et démobilisation des salariés. Pour relancer l’économie, il n’y a qu’une solution : l’amélioration du pouvoir d'achat. Le partage du travail est illusoire à moyen et long terme », déclarait M. Guionnet, lors de cette réunion de présentation des candidats. Quant aux perspectives, elles sont, d'après la CGT, aussi décevantes : chômage technique chez « Aubade » à Saint-Savin et La Trimouille, chez Jack’M à Sainte-Radegonde, chez Lacelle-Véri à Chauvigny et des menaces sérieuses pèsent sur quelques entreprises du coin. Sans compter la crise agricole, la baisse du pouvoir d’achat des retraités...

« On va vers le désert, malgré le chantier de la centrale de Civaux. La CGT entend soutenir toutes les initiatives allant contre ce processus », précisait le secrétaire de l’UL qui rappelait que l’Union locale a permis aux salariés du Chauvinois de se faire payer, en 1992, 100.000 F par des employeurs en faute (salaires dus, congés pas payés, etc.).

Les Chauvinois candidats aux élections du 9 décembre sont : Dominique Multeau, délégué chez Deshoulières, pour le secteur industrie ; Dominique Cordelle, de Tercé, qui travaille à Maxicoop-Chauvigny, pour le secteur commerce ; Bernard Millet, de Jardres, pour le secteur activités diverses ; Paul Venin, conseiller sortant, pour l’agriculture ; Alain Lebeau, qui travaille au Crédit agricole de Chauvigny, pour le secteur agriculture toujours ; Jean-Claude Bernard, ancien de la laiterie qui travaille à Poitouraine Saint-Cyr, agriculture également.

Jean-Luc Reymond

 

 

 

Photo : Le bureau de l'union locale et une partie des candidats