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La commission exécutive de l’Union locale CGT était réunie jeudi, dans les locaux de la Bourse du travail en compagnie de Maurice Lamoot, secrétaire confédéral, et de Francis Martin, secrétaire de l’Union départementale.

But de cette réunion : effectuer un tour d’horizon de la situation de l’emploi sur le bassin châtelleraudais et présenter officiellement les candidats qui se présenteront sous la bannière de la CGT lors des élections prud’homales du 9 décembre prochain. Des candidats qui troqueront les suffrages des électeurs dans tous les collèges : industrie, commerce, encadrement, ou activités diverses.

Michel Juteau, secrétaire de l’UL CGT résumait ainsi la situation du Châtelleraudais : « Rien ne s’arrange en ce qui concerne l’emploi, notamment dans les secteurs de l’aéronautique et de l’automobile ». Et de prendre quelques exemples, à commencer par Sextant Avionique où cent salariés sont actuellement sans emploi. « Il est possible de les reclasser en mécanique pour huit d’entre eux ou au CLI, dans la mesure où l'on est encore très loin de l'engagement initial qui était de 721 salariés.

Vers une action de masse

Parmi les autres difficultés recensées à ce jour par la CGT, figure l’entreprise Marelli où 27 licenciements ont été prononcés, ainsi que 42 FNE, cinq jours de chômage en novembre et trois certainement en décembre. « Par ailleurs, le travail de nuit, refusé par 70 % du personnel, s’applique depuis plusieurs semaines ».

Les incertitudes concernant le CEFORD, Domine SA, plusieurs entreprises de sous-traitance, ont également amené les responsables cégétistes à envisager dans les prochaines semaines une action de masse en appelant l’ensemble des syndicats et bases sur les revendications suivantes : le SMIC à 7.500 F, diminution du temps de travail pour en arriver à la semaine de trente-cinq heures, opposition au travail de nuit et à l’ouverture des magasins le dimanche, retraite à 55 ans et taxation des profits des entreprises.

Une série de revendications qui devrait valoir à la CGT « la confiance des salariés pour les prud’homales où quatre conseillers supplémentaires de la CGT ne seraient pas de trop pour faire face au patronat, le conseil des prud’hommes étant une bonne occasion de sauver ce qui peut l’être encore.

J-Ph BOIS