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1499612/12/1992VIENNE

LA CGT N’AIME PAS LA « COPIE RÉGIONALE »

Les élus du CES Poitou-Charentes ont approuvé, hier, le projet de budget régional qui leur était soumis pour avis. Contre, la CGT aurait aimé que l’assemblée « refasse sa copie ».

Depuis que la CFDT adhère, pour l’essentiel aux principaux axes de la stratégie régionale, la CGT demeure, à peu près, la seule opposition résolue au CES, à l’écart de FO qui préfère se réfugier dans l’abstention, en guise de bémol aux élans unitaires. Pour la CGT, le futur budget présente des « aspects préoccupants ». « Et notre CES, affirme M. Guitton, l’un de ses porte-paroles, « gagnerait en crédibilité à demander au conseil régional de refaire sa copie en tenant compte des observations et propositions formulées par le conseil économique et social ». FO a « l’impression d’avancer dans le brouillard ». Moins négative, la CFDT met en garde sur la nécessité d’assurer le social avec rigueur » et contre la tentation de « se faire assister davantage par l’État ». Marc Laville insiste, pour sa part, sur l’urgence à lutter contre l’exclusion à tous les niveaux ». Tout en insistant, en matière de communication, « sur les vertus des petites radios de terroir ».

L’emploi, faut-il le répéter, sous-tend la majeure partie des interventions et des volontés d’action. Le président Claude Rouleau n’oublie jamais de le rappeler avec son sens de la synthèse allié à une capacité d’écoute qui aide à faire du lieu une assemblée de « sages » où l’absence d’entraves à toutes formes d’expression constitue l’une des principales originalités. Reste à canaliser les grandes envolées lyriques. Même l’utopie a toujours sa place au CESR quand les orateurs ne s’écoutent pas trop parler...

Diminuer la dette

Lors des orientations et dans notre édition du 8 décembre, nous avons évoqué les grandes lignes du budget régional 93 qui sera soumis aux élus juste avant Noël.

Comme le souligne Jean-Pierre Raffarin, elles s’inscrivent dans la continuité des stratégies définies en matière de gestion régionale. A savoir une limitation des emprunts (110 MF) en deçà du volume contracté en 1992, somme qui représente 8 % des ressources budgétaires et un effort fiscal « raisonnable » de 72 MF en guise de recettes supplémentaires pour financer notamment l’effort de la région entrepris en faveur du plan Université 2000. Il s’agit, sinon de gommer, au moins d’assainir progressivement la dette régionale pour faire refluer le Poitou-Charentes, en ce domaine, du 6e rang national à des places plus adaptées à ses capacités contributives, cela, tout en préservant les grandes priorités régionales que restent l’éducation, la formation, la recherche, le développement économique et l’environnement. Pas d'ambiguïté toutefois, note Jean-Pierre Raffarin : Contrairement à d’autres régions, nous ne prétendons pas prendre l’éducation en main mais épauler les efforts des autres partenaires, dont l’État, sur le terrain ». Ici, à des degrés divers, tout le monde est bien d’accord pour demander à l’État le bénéfice des « inégalités d’avantages » au bénéfice des régions plus nécessiteuses. Ce qui n’est pas nécessairement acquis d’emblée pour le Poitou-Charentes.

Alain Blanchard

 

 

le 01/01/2025 à 17:23

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

région, budget, politique

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