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« L’État et le département ont l’art de se renvoyer la balle ». En grève depuis le début de la semaine, le personnel du Centre d’éducation et de formation départemental de Naintré (CEFORD) ne mâche pas ses mots. Et annonce clairement son intention : « Pas question d'arrêter la grève si on n'obtient pas gain de cause ».

A l’origine du différent, la diminution des crédits accordés à l'établissement. Mais aussi la décision de la Sécurité sociale, l’un des quatre partenaires financiers, de se désengager du mode de financement. Obligeant ainsi l’Association pour la sauvegarde et pour la défense des adolescents (qui gère le CEFORD) à licencier quatre éducateurs. Des licenciements auxquels viennent s'ajouter deux postes non pourvus, suite à un départ en pré-retraite et à un contrat à durée déterminée non reconduit. « Au total six postes supprimés sur quinze », expliquent les responsables.

A l’appel des enseignants du CEFORD, le personnel de l’ADSEA, de la PEP, les représentants CGT et CFDT ont investi les locaux de la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales). Objectif « Obtenir de la directrice, Mme Tailleur, un soutien ». Même si celle-ci a annoncé des négociations entre les trois principaux acteurs, l’État, l’ADSEA et le département, les manifestants déçus entendent poursuivre leur action. « Nous n'avons rien obtenu. Chacun se renvoie la balle. La suppression des financements c’est la fermeture à long terme de l’établissement ». Pendant ce temps, quarante-quatre adolescents, déjà en situation difficile, sont dans la rue. « Déjà exclus du système scolaire traditionnel, il ne faudrait pas qu’ils le soient une seconde fois ».

Les principaux partenaires financiers :
- le département de la Vienne ;
- la Sécurité sociale ;
- la Justice ;
- les départements extérieurs.

Photo : Ils étaient environ soixante-dix manifestants hier devant les locaux de la DDASS