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1500915/01/1993VIENNE

MOUVEMENT DE GRÈVE A LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

« Débrayage. Zéro licenciement, reclassement pour tous », « Fermeture exceptionnelle ». C’est devant ces deux panonceaux, apposés sur la porte aux rideaux baissés de l’agence de la place Leclerc à Poitiers, que les clients de la Société générale ont dû rebrousser chemin. Même scénario aux agences poitevines des Couronneries, et de l’avenue de la Libération et à Montmorillon (le matin), l’agence de Châtellerault étant ouverte avec personnel réduit.

Ce mouvement de grève qui a affecté, dès dix heures du matin et pour toute la journée l’agence du centre-ville à Poitiers, a pour cause un plan social national qui concerne 750 employés. Les cinq syndicats confondus, CFDT, CFTC, CGT, FO et SNB, voulaient ainsi réagir contre l’annonce de la suppression de deux postes à Poitiers et contre la présence des noms de sept employés poitevins sur la liste établie par la direction.

C’est parce que la direction a commencé, hier, à convoquer les sept « licenciables » que ce débrayage non prévu a été décidé par 61 des 75 employés de la Vienne, solidaires. « La Société générale emploie 32.000 salariés et l’on estime que l’on peut reclasser 750 agents sans licencier, d’autant que la banque fait des bénéfices », argumentent les syndicats.

De son côté, le directeur, Pierre Manelphe ne comprend pas l’ampleur de ce mouvement « qui dépasse le problème posé au niveau national ». Le plan social « ne vise pas à rechercher les licenciements », ajoute-t-il, les consultations avec le comité d’entreprise se poursuivent. C’est à la mi-février que se mettra en place ce plan qui comprend trois phases. Tout d’abord l’appel au volontariat pour le départ de personnes ayant des projets individuels qui seront aidées par une cellule spécifique, et pour le travail à mi-temps, la direction ayant déjà dénombré 150 postes qui peuvent fonctionner en binôme, payés à 60 % du salaire. La seconde phase concernera la mobilité interne dans l’entreprise et ce n’est qu’en « dernier des derniers recours » que seront décidés des licenciements économiques.

Mais les syndicats traitent de « mensongers » les communiqués de la direction « qui prétendent que le dialogue avec les organisations syndicales progresse dans le but de favoriser les reclassements et de réduire les licenciements ». Aussi ont-ils décidé de reconduire aujourd’hui, de 10 h à 12 h 30 leur mouvement de grève.

 

 

le 06/01/2025 à 13:43

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

licenciement, grève, unité

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