CGT

Se connecter

Le nombre d’emplois sur le chantier de la centrale de Civaux va passer de 750 au 1^er janvier à 930 - et peut-être plus - fin 93. Mais, en pourcentage, la part des « locaux » va diminuer, a-t-on appris, hier, lors de la réunion de la « commission d’information » présidée par M. Touze.

Cette nouvelle a passablement ému les représentants de la CGT : « On ne tient pas les promesses faites sur l’emploi de main-d'œuvre locale… Vous annoncez des stages de ferrailleurs et de coffreurs alors que ces réductions d’effectifs parmi les employés du génie civil sont prévues à partir du mois d’août prochain ! Nous souhaitons que des actions préalables au changement d’emploi ou d’entreprise soient engagées auprès des salariés locaux... ».

Quant à M. Bon, maire de Gouex, il contestait le mode de recrutement : « On entend dire que la main-d'œuvre locale est sous formée et ne répond pas aux besoins des entreprises..., alors qu’il existe des jeunes formés, dans des établissements techniques, à l’électromécanique, il y a quelques années. Mais la centrale n’embauchant pas lorsqu’ils eurent besoin de travailler, ils se sont résignés à des tâches n’ayant pas de rapport avec leur formation. Ne pourrait-on pas, à l’ANPE et ailleurs, mieux informer ces personnes et les former en priorité ?... ».

M. Joël Mazet, directeur du grand chantier, expliquait la baisse de main-d’œuvre locale (53,9 % actuellement) par plusieurs phénomènes : la centrale arrive à des phases plus spécialisées qui exigent un personnel plus qualifié... D’autre part, en 1992, de nombreux ouvrages de courte durée ont été menés à bien : de ce fait, ils n’entraient pas dans le cycle formation-embauche locale. Enfin, plusieurs entreprises d’électromécanique sont venues sur le site par anticipation avec leurs cadres, mais elles ne recruteront que plus tard…

La crise et la faiblesse des carnets de commande peuvent aussi expliquer partiellement le phénomène dans ce contexte, certaines entreprises craignent de s’engager dans des programmes de formation prolongés.

Jean-Luc Reymond