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1503708/02/1993CHATELLERAULT

CGT : “HOLLYWOOD ET HOOVER C’EST DU PAREIL AU MÊME”

Le « dumping social », voilà une formule qui est malheureusement à la mode. Elle signifie que les grands groupes industriels émigrent vers les pays et les sites où la main-d'œuvre est moins chère et moins armée socialement. A cet égard, « Hollywood et Hoover, c’est du pareil au même, l’un transférant ses activités de France en Écosse et l’autre étant en train de suivre la même démarche entre la banlieue parisienne et le Châtelleraudais ».

Tel est bien, en tout cas, l’avis de la CGT qui s’attache à dénoncer le phénomène avec d’autant plus de force que la création (ou « pseudo-création ») de 130 emplois sur le site de Saint-Genest « s’est faite à grand renfort de publicité médiatique ».

C’est donc pour informer les salariés de Saint-Genest qu’une délégation de la CGT s’est rendue, vendredi, aux portes de l'usine. Elle était composée, entre autres, de Renée Wargnies, secrétaire de la fédération de l’agro-alimentaire ; de J.-P. Dampuré, secrétaire départemental ; de M. Juteau, secrétaire de l’Union locale châtelleraudaise, et de plusieurs représentants de la section Hollywood-Montreuil. Ils se sont attachés à faire ressortir deux points :

1 °) Question emplois : « Les 130 postes créés ici le sont sur les cendres des 268 de Montreuil dont le groupe Philipp Morris (propriétaire de la marque Hollywood) rêve de se défaire. La première usine de Saint-Genest, en 1985, avait déjà créé un précédent ».

2°) Question rémunération : Au coefficient de base 155, le décalage est de 2.500 F. Même en admettant que la vie est moins chère ici, la différence est tout de même un peu grosse. En ce qui concerne les avantages sociaux, Saint-Genest se réclame de la convention collective un point c’est tout, alors qu’un accord d’entreprise permet à Montreuil d’avoir une prime de vacances, d’être au plafond d’ancienneté à quinze ans et non à trente ans, sans parler de la carence maladie rémunérée, etc. ».

Montreuil est menacée mais la CGT s’interpose. A moyen terme, la fabrication des bonbons à Reims pourrait également déménager. Sous la pression des syndicats, à Reims comme à Montreuil, des avantages ont été obtenus. Ce qui n’empêche pas l’usine de Montreuil ultra-moderne d’être très rentable. La CGT souhaite greffer une section syndicale à Saint-Genest, mais les réactions sont assez molles « en raison des menaces qui pèsent sur les épaules des salariés en cette région où le chômage a progressé de 2 % en un an. Et de quoi l’avenir sera-t-il fait ? Le groupe Morris est en train d’implanter une usine de bonbons en Pologne ! ».

 

 

le 06/01/2025 à 16:51

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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