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Les cégétistes attendaient l’arrivée du Premier ministre au CHU. Le « comité d’accueil » massé derrière des barrières à proximité de la salle du conseil d’administration comprenait non seulement des représentants de la CGT mais aussi quelques cédétistes et des militants du Parti des travailleurs. Les chœurs se relayaient pour exprimer à Pierre Bérégovoy les doléances des salariés sur le plan des emplois, de la santé.

« On n’a pas besoin de discours mais des moyens pour l’hôpital public » résumait dans une formule Marc Laprie, secrétaire de l’Union santé départementale de la CGT, avant de prendre la parole, en plein air, devant ses camarades : « Ce sont des redéploiements à outrance dans tous les établissements et la programmation de suppression de lits, de services. C’est même la viabilité d’établissements comme ceux de Montmorillon, Loudun qui est en cause, c’est l'hôpital neuf de Châtellerault, promis mais toujours enfoui au fin fond des cartons, c’est le commencement de la fermeture du site de Châlons... ». Et le porte-parole de la CGT d’aborder la situation du CHU de Poitiers « outil moderne, performant dont les hospitaliers sont fiers… Sous son maquillage bon teint, il est chargé de difficultés par un manque évident de moyens... ».

Selon Marc Laprie, il y a destructuration du tissu hospitalier : « Cette situation, ajoute-t-il, est le reflet d’une politique qui ne prend pas comme souci premier l’homme mais une recherche à outrance d’économie financière ». Et de faire référence à l’annonce d’un plan de mesures dramatiques fait au conseil d’administration du 19 février 1993 et qui sont la conséquence de la réforme hospitalière ».

Le secrétaire de la CGT, Francis Martin nous signalait à la fin de l’intervention qu’une délégation allait être reçue par un conseiller du Premier ministre.

Photo : « Et encore un petit coup aux frais de la Sécu ! ». Les cégétistes avaient l’humour grinçant à l’arrivée de P. Bérégovoy au CHU