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Une fois n’est pas coutume : le président du conseil économique et social Claude Roulleau qui présidait hier matin la séance préparatoire au conseil régional, a rejoint en haute mer le porte-parole de la CGT. C’était à l’occasion du débat sur l’année de la voile 1994 qui verra le Poitou-Charentes soutenir tout un programme de manifestations. « Presque des jeux Olympiques », a observé un intervenant. On prévoit, en effet, pas moins de quatre championnats du Monde, trois épreuves internationales, une course du Figaro, un rassemblement de vieux gréements dans les pertuis charentais, une épreuve de chars à voile à Saint-Georges-de-Didonne.

Le Charentais Michel Guitton (CGT) ne boude pas son plaisir. Mais il ajoute : « Cette initiative coïncide avec des activités maritimes perturbées, pour ne pas dire agressées ; voyez nos marins-pêcheurs et notre marine marchande dont les bateaux transportant des produits sensibles sont les seuls à être interdits de passage dans le détroit de Bonifacio. Nous voterons les crédits demandés mais nous ne resterons pas silencieux sur les détériorations constatées ».

Le président renchérit alors avec une formule empruntée à la situation de l’agriculture : « Attention à ne pas faire de coups dans des espaces en friche ». Et d'évoquer les difficultés du marché international accrues par les coups de boutoir des Américains » qui ont intérêt à déstabiliser des secteurs. Les régions auront beau faire, ce sont les moins favorisées qui subiront ».

Il conclut en estimant que l’économie de marché est assurément comme la démocratie le moins mauvais des systèmes mais qu’il faut veiller à maintenir des règles : « Quand on aura tout nivelé, il n’y aura plus d’acquis sociaux car les nivellements se font toujours par le bas.

En ce qui concerne la préparation du XI^e plan, le CES approuva les propositions de Jean-Pierre Raffarin à l’exception des cégétistes qui s’abstiennent. Motif : le schéma régional des transports est mis en veilleuse et le transfert au Futuroscope du laboratoire CNRS de Meudon spécialisé dans les phénomènes de transport dans les mélanges n’ajoutera pas au potentiel national.

Michel Lévêque