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« Que va devenir Télémécanique ? s’interrogeait mercredi Annick Billaud, la déléguée CGT de cette entreprise, installée à Chasseneuil. A l’origine de cette interrogation, l’annonce par la direction au cours d’un comité d’entreprise exceptionnel de la restructuration du secteur moulage thermoplastique. Avec pour conséquence « la suppression de onze emplois » (les douze salariés restant étant soit « déqualifiés et moins payés, soit contraints à travailler en 3 x 8 ».

« L’objectif est la fermeture en 1995 de l’activité moulage » s’inquiète Annick Billaud. Or c’est la colonne vertébrale de l’entreprise. A terme, celle-ci pourrait disparaître. 338 personnes perdraient alors leur emploi ». Une inquiétude d’autant plus fondée selon la déléguée que les commandes ont diminué.

Son choix : « Que le personnel se mobilise et exige une relance de l’activité avec des produits nouveaux et le rapatriement d’activités sous-traitées ou délocalisées ; enfin l’abaissement de la durée hebdomadaire du temps de travail à 35 heures payées 38 h 50 ».

Francis Martin, secrétaire départemental CGT, met en cause le choix politique du groupe Schneider dont dépend Télémécanique. « Depuis l’OPA de Schneider sur cette société, celle-là vit au rythme de la restructuration et de l’endettement du groupe ».

« Tous les secteurs économiques de la Vienne et du Poitou-Charentes sont fortement touchés, d’où la nécessité de leur donner un coup de pouce, On ne fera pas que du tourisme. La question essentielle, c’est la relance par le pouvoir d’achat » concluait Francis Martin.