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La CGT organise, le jeudi 27 mai, une journée nationale d’action interprofessionnelle qui se traduira notamment, dans la Vienne, par un rassemblement à 10 heures, à la Maison du peuple de Poitiers et une manifestation à la même heure à Châtellerault (kiosque à musique) avec la participation, cette fois, des syndicats CFDT et autonome.

« On est dans une phase de mobilisation des salariés contre les mesures d’austérité annoncées par Edouard Balladur qui portent atteinte aux ressources des ménages et va à l’encontre d’une reprise économique. Dans la fonction publique, il n’est pas question de négociations salariales, et les moyens du service public sont amputés au détriment des agents et des usagers », estime Bernard Viot qui, hier, introduisait un point presse spécifique à la fonction publique, rappelant que la CGT propose douze mesures visant à mobiliser immédiatement 125 milliards pour l’emploi, l’activité économique et les salaires.

René Pintureau, employé communal à Poitiers, attire l’attention sur la menace pesant sur l’emploi des aides-ménagères du Centre communal d’action sociale, du fait de la réduction des crédits alloués par la CRAMCO.

Sylvette Rougier, employée au CHR, annonce que l’été prochain, par mesure d’économie, ce sont au total quelque cent quarante-six lits qui seront fermés au cours des deux mois au centre hospitalier. D’autre part, la réalisation du satellite cœur-poumons est provisoirement gelée pour des problèmes de financement.

Pour Jacques Gourdeau l’Équipement est menacé d’éclatement avec la reprise, par le Département, d’une partie des services de l’État.

Les PTT seront de moins en moins présents en zone rurale, selon Alain Peyrotte, et les mesures d’économie amèneraient aussi à supprimer le portage des télégrammes dès l’automne avec, pour conséquence, la suppression de postes d’auxiliaires.

Michel Bodin craint, à terme, la privatisation d’EDF-GDF, ou, au moins, la fin de leur monopole dans le cadre de prochaines directives de Bruxelles.

Localement, les agents EDF-GDF sont appelés à un arrêt de travail de quatre heures le 27 mai.