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1512927/05/1993CHATELLERAULT

A LA TRÉSORERIE ON DÉCHANTE

Eh bien oui, à la trésorerie générale des créances spéciales du Trésor, dont la présence à Châtellerault pouvait être un sujet de fierté, le personnel aurait tendance à déchanter. C’est ce que s’est attachée à exposer dans une conférence de presse la CGT, représentée, en l’occurrence, par Patrick Serand, secrétaire de section de l’administration centrale des Finances et Jean Bodinaud, responsable de la section de Châtellerault.

Les points sensibles dont il avait été fait état lors d’une précédente conférence de presse sont devenus encore plus sensibles. P. Serand observe une aggravation sur quatre points. « D’abord, explique-t-il, on peut parler de situation hybride pour les agents qui appartiennent à l’administration centrale et sont employés dans des postes comptables dépendant des services extérieurs du Trésor public. D’où difficulté pour eux à faire valoir leurs droits réels. A titre d’exemple, certains n’ont pu s’inscrire pour des concours internes car ils n’ont pas été prévenus. De même, par défaut de communication, les vacances de postes ne sont pas connues. Enfin les tiraillements entre les deux administrations de tutelle n’ont pas permis de mettre en place les instances paritaires...

Deuxième point en suspens : celui des effectifs. Les agents de Châtellerault, considérant qu’on les oblige à effectuer à cinquante, le travail effectué précédemment par cent-dix personnes, sont très attentifs aux décisions du CIAT (Comité interministériel d’aménagement du territoire). La dernière réunion de cet organisme n’aurait rien fixé de précis concernant le nombre et la qualité des agents qui seraient appelés à postuler pour une seconde vague d’affectations censée intervenir fin 1993. « Les nouveaux ministres, en charge de la fonction publique et de l’aménagement du territoire, restent très évasifs sur la question.

En ce qui touche l’emploi des conjoints, grosse déception également, selon nos interlocuteurs. « Certaines promesses qui avaient été faites n’ont pas été tenues. C’est au point que des demandes de retour sur Paris ont été formulées.

Les relations sociales enfin, pour toutes ces raisons, ont fini par se crisper au sein de l’entreprise. « Il est significatif que certains agents aient demandé à partir et que d’autres s’interrogent », soulignent nos interlocuteurs qui dénoncent « un type de pouvoir autocratique faisant fi des droits syndicaux et nullement préoccupé de mettre en place les structures paritaires. N’a-t-on pas la prétention d'organiser un système d’horaires variables (ce qui n’est peut-être pas mal en soi) en faisant abstraction de toute forme de discussion contractuelle, ainsi que le voudrait l’usage en pareil cas.

Une réunion intersyndicale vient de se tenir dans l’établissement, signale le syndicat. Près d’une quarantaine d’agents y participaient. « N'est-ce pas la preuve qu’il y a un mécontentement profond ?

 

 

le 20/01/2025 à 14:25

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

impôts, décentralisation, emploi

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