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1514923/06/1993CHATELLERAULT

DOMINE : PROCESSUS DE LICENCIEMENTS ENCLENCHÉS

Les premières lettres de licenciement sont arrivées lundi à Domine. Elles concrétisent le processus de redressement judiciaire prononcé le 18 mai par le tribunal de commerce de Chartres. Dès hier, le syndicat CGT a réagi en adressant aux représentants des pouvoirs publics, au juge-commissaire et même à la Ligue des Droits de l'Homme, le texte que voici : « La CGT exige le maintien de ses forces pour se maintenir en capacité de négocier les différentes solutions de reprise garantissant les intérêts des salariés et de l’entreprise. Nous en appelons à l’ensemble des partenaires et associations sociales qui luttent pour le respect du droit de l’homme du citoyen et des libertés ». Ainsi a-t-elle posé le problème toujours crucial des emplois protégés. Par ailleurs, elle est allée hier, au début de l’après-midi, manifester à l’hôtel d'entreprise dans la zone Nord, devant la cellule de l’emploi pour proclamer son scepticisme.

Se faisant pédagogue, M. Roth, sous-préfet, a tenu à faire le point du dossier en ces termes : « Domine, qui se situe pour une part importante dans le créneau des travaux publics, a connu une baisse d’activité de l’ordre de 40 à 50 %. D’où un décalage entre son chiffre d’affaires et ses structures et… des pertes qui s’accumulaient chaque mois. Le 18 mai, le dépôt de bilan qui aurait pu aboutir à une disparition, a ouvert la porte à un redressement. On avait le choix soit entre laisser mourir l’entreprise, soit mettre en place un plan de restructuration. Il s’agit de remettre le bateau à flots, pour intéresser un repreneur ; ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent malgré les efforts du ministère de l’Industrie et du CIRI. Pour limiter les conséquences sociales de la décision du tribunal, des négociations se sont déroulées la semaine dernière, sous l’égide de la direction du Travail. Le sureffectif ayant été évalué à 66 sur les 124 salariés ; 2 personnes vont retrouver un emploi à l’entreprise Pellenc (qui a racheté les machines à vendanger) ; 5 vont bénéficier d’un régime de préretraite à 55 ans ; 16, âgées de 50 à 55 ans se voient offrir un emploi à mi-temps qui évite un licenciement. En ce qui concerne les 43 salariés restant, leur contrat de travail va être rompu, mais une convention de reconversion va leur permettre d’obtenir pendant six mois une garantie dégressive de salaire, la possibilité de suivre une formation et de se préparer à la recherche d’un emploi. A ce propos, une cellule de reclassement a été mise en place. Elle est animée par « mobilité et projet » qui est déjà intervenue pour Sextant. Les pouvoirs publics qui se sont fixés deux priorités (rétablir l’équilibre de l’entreprise pour intéresser les repreneurs et accompagner les salariés), suivent avec attention le travail de cette cellule installée à l’hôtel des entreprises, dans la zone industrielle Nord.

 

 

le 25/01/2025 à 09:47

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

restructuration, licenciement, justice

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