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La réunion du conseil d’administration du CHU de Poitiers, qui avait lieu hier après-midi sous la présidence de Jacques Santrot, a été un petit peu perturbée. Une centaine d’employés de l’hôpital, à l’appel de la CGT, de la CFDT, de FO et de la coordination, a souhaité rencontrer les membres du conseil pour faire part de ses revendications sur l’emploi.

Une délégation est intervenue pendant la séance afin d’obtenir la lecture en public d’une motion. Celle-ci fait état du malaise ressenti par les personnels hospitaliers en dénonçant « l’épidémie de « réunionite » qui touche l’hôpital public depuis plusieurs années : projets de services, forum et demain, les conseils de services, et qui n’a en rien amélioré la reconnaissance des compétences et des charges de travail ».

La motion fait également état de l’accentuation par la direction de « la notion de responsabilité individuelle sur les personnels sans leur donner les moyens de l’assumer ».

Mais surtout, l’action des personnels hospitaliers, hier pendant la séance du conseil d’administration (la totalité des manifestants a été reçue quelques minutes au cours de la séance), avait aussi pour but de « faire engager la direction et le conseil d’administration dans des prises d'initiatives qui permettront de faire que la période estivale ne soit pas une galère, et de préparer une proposition de budget pour 1994 qui corresponde enfin aux réels besoins du CHU pour répondre à ceux de la population.

Pour le président du conseil d’administration, J. Santrot, « la direction a pris toutes dispositions qu’elle pouvait prendre compte tenu des possibilités qui étaient les siennes. La direction de l’hôpital travaille dans le cadre des moyens qui lui sont alloués ». Idem pour le conseil, remarquait-il en précisant : « Nous continuerons dans ce sens mais ne donnez ni à la direction ni au CA des moyens qui ne sont pas les leurs ! ».