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Le rassemblement d’hier ressemblait fort à une répétition générale. En attendant la rentrée

Pancartes et panneaux, pour les Fonderies du Poitou et Marelli Autronica, Valéo et Michelin Poitiers, la Sochata, on aura aussi croisé des élus de la préfecture, Bertrand Royer le communiste rénovateur en tête, et de Châtellerault, les socialistes et apparentés, comme Claude Pasquay et Xavier Costa, d’une part, les communistes de l’autre, certains, à l’image de MM. Moreau, Monaury ou Baraudon, arborant l’écharpe tricolore.. Et même, flottant dans l’air, au cœur de la chaleur estivale, des drapeaux rouges comme autant de symboles !

Trois cents manifestants, peut-être un peu plus... Pas le grand rassemblement espéré par les centrales syndicales, CGT, CFDT, FEN, qui avaient décidé d’oublier les antiques querelles pour appeler à l’union « de tous les travailleurs », mais une sorte de répétition générale qui augure d’une rentrée sans doute agitée, à l’heure où les impositions nouvelles se conjugueront avec les licenciements et les fermetures d’unités, pour l’heure sur la corde raide

Prises de paroles, chacun aura eu droit à sa part, le secrétaire de l’Union locale CGT se félicitant que l’on regarde vers l’avenir, le président de la Ligue des Droits de l’Homme appelant au respect de la Déclaration Universelle qui prône le droit au travail, le secrétaire de la section CGT Domine, entreprise symbole de la lutte des salariés, contre « les dictats » à l’heure où est évoquée, avec la direction du travail et de l’emploi, le licenciement des personnels « protégés ».

Des mots pour dire le combat « contre le fléau commun, la recrudescence dangereuse du chômage », se féliciter du vœu unanime exprimé la veille à la mairie de Châtellerault ; évoquer des cas très concrets dans la région, Bull, Aérospatiale, Fenwick-Linde…

Et de noter que les « 120.000 travailleurs privés d’emploi dans la région, c’est autant de conséquences négatives pour le commerce, la situation précaire étant aussi l’occasion d’imposer de nouvelles aggravations des conditions de vie au travail ».

On aura aussi souligné la sévérité du plan Balladur, de mesures « contraires au développement de l’emploi », tout ce qui doit faire appliquer une autre politique qui passerait « par la réduction du temps de travail, son aménagement, une plus forte taxation des revenus fonciers et du capital, un temps de formation augmenté... ».

C.A.