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1517814/08/1993MONTMORILLON

HÔPITAL : OUI IL Y A URGENCE

Mettant en garde la population contre la « désertification hospitalière », la CGT entame une action de sensibilisation sur le terrain

« La notion de service public est précieuse pour notre pays. La preuve, on nous l’envie à l’étranger. Mais aujourd’hui, dans le même temps où l’on invoque la fraternité, le social et l’humanisme, c’est notre santé qui est mise en danger », Le secrétaire général de l’Union départementale CGT, Francis Martin, dénonce d’emblée les mesures gouvernementales liées à la réforme hospitalière et au plan d’économie des dépenses de santé. Pour le syndicat, la menace planant sur les services médicaux (notamment d’urgences) dans les hôpitaux de Montmorillon et de Loudun est réelle.

Une menace déjà évoquée à Montmorillon, ces dernières semaines, par l’association de défense présidée par le Docteur Delannoy, aujourd’hui relayée avec vigueur par le syndicat. Lequel entend défendre, au-delà de l’emploi local, la pérennité d’un système de santé auquel les habitants des zones rurales et des petites agglomérations ont droit, au même titre que les autres ».

« Inégalité devant l’urgence »

En premier lieu, la CGT évoque le cheminement de ce qui constitue aujourd’hui à ses yeux une menace : « L’avis du comité régional de l’organisation sanitaire et sociale, posant le principe d’une transformation des établissements de proximité en “antennes d’accueil et d’orientation” a été émis sans concertation extérieure. Ni avec les élus, ni avec les usagers, ni avec les organisations syndicales. Mais surtout, de tels principes nient les réalités du contexte rural.

Un pôle stratégique à Poitiers, un autre, intermédiaire, à Châtellerault, et deux antennes d’accueil et d’orientation à Loudun et Montmorillon. L’hypothèse suscite l’inquiétude de la CGT. « On va vers une surcharge en pôle stratégique, donc une qualité moindre des conditions d’accueil. Et dans les autres sites hospitaliers, on va aussi vers un déséquilibre. Sans accueil d’urgences dans une ville comme Montmorillon, c’est toute une zone géographique qui se trouve concernée par la désertification hospitalière. Soyons clairs certains accidents de santé exigent la rapidité ; c’est une question vitale. Cinquante kilomètres ou plus entre le lieu d’intervention et celui de l’hospitalisation ne sont pas acceptables. Il y aurait plus que jamais une inégalité devant l’urgence.

Le syndicat, qui entame une démarche de sensibilisation auprès de l’ensemble de la population de la région, va même plus loin en évoquant des « bassins de non-assistance. La santé, voire la vie des personnes sont mises en danger. A ce titre, les décideurs devront prendre toutes leurs responsabilités... ».

Eric Richard

 

 

le 27/01/2025 à 13:50

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

restructuration, urgence, service public, ruralité

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