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Les responsables CFTC de l’ouest et du sud-ouest de la France, invitent salariés et patrons à « retrouver leurs racines »

« Il faut respecter l’identité culturelle de chaque région. Mieux même, il faut l’approfondir. C’est aussi un moyen de lutter contre le chômage ». Secrétaire de l’Union régionale de la CFTC, Gérard Dupont est de ceux qui croient qu’il vaut mieux un Futuroscope ou un Puy-du-Fou qu’un Euro-Disneyland. Les deux premiers sites sont enracinés dans la culture locale, pas le troisième. Son intervention vendredi et samedi devant les délégués de toutes les régions de l’Arc Atlantique, au congrès qui se tenait ces deux jours au CPO de Celles-sur-Belle a été marquée par ce souci de ne pas oublier nos racines quand l’on veut lutter contre le chômage.

Les congressistes venus de Normandie, Bretagne, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Aquitaine et Limousin ont approuvé. Car pour eux, c’est à partir d’initiatives locales et de la volonté de chefs d’entreprise vivant « en osmose » avec leur pays, que l’emploi pourra redémarrer. Ils en donnent pour preuve l’exemple toujours actuel d’Heuliez à Cerizay.

« Non aux petits boulots ! »

Mais devant la réalité quotidienne du chômage, que faire ? Pour Clovis-Gilles Faki, vice-président de la CFTC, venu présider les travaux du congrès de Celles, il est essentiel d’arrêter le développement des petits boulots. « Il faut, dit-il, que les contrats d’utilité sociale soient reconnus comme de vrais emplois. Que celui qui aide les personnes âgées ou nettoie une forêt touche un vrai salaire. Il faut en finir avec les contrats d’emploi-solidarité à deux mille francs par mois ! ».

La CFTC dénonce aussi la perte de confiance des ouvriers dans les organisations syndicales : « Le quart des représentants des salariés dans les comités d’entreprise n’est pas syndiqué. Comment ces salariés sont-ils préparés à leurs responsabilités ? Comment peuvent-ils argumenter devant un patron ?

Il fut également longuement question des discussions en cours avec les élus régionaux pour préparer le prochain Plan économique et social de la France. A ce titre, les syndicalistes ont entendu vendredi une intervention de Claude Rouleau, président du comité économique et social, et de Pierre Billard, vice-président du conseil régional.

J-J B