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Si l’unité syndicale ne se décrète pas, la CGT la revendique. « On ne pourra régler seuls les problèmes, admet François Boissier secrétaire de l’Union locale. Le 12 octobre, par exemple, nous nous sommes retrouvés aux côtés de FO et de la FSU contre le projet Balladur ; nous souhaitons faire cause commune dans l’avenir avec le maximum de syndicats.

Les occasions ne manqueront pas à en croire la CGT car se profile notamment une loi quinquennale sur la protection sociale qui ne dit rien qui vaille aux militants. Il y a aussi la question des 32 heures qui ne peut évoluer, selon le syndicat, que vers une réduction de travail sans réduction de salaire et avec les embauches correspondantes. Pour sortir de la crise on met aussi en avant la relance du pouvoir d’achat avec, comme slogan, « 7.500 F brut par mois »

Par ailleurs, la défense des droits syndicaux reste toujours d’actualité. Dans son rôle officiel de conseiller des salariés appelé à intervenir pour les procédures de licenciement dans les entreprises dépourvues de délégué du personnel, Francis Boissier a parfois l’impression de revenir au siècle dernier : « Je vois des gens de 40 à 50 ans qui pleurent, que l’on jette comme des chiens ». Des scènes d’autant plus difficiles à soutenir que le conseiller se sent désarmé… quand il ne se fait pas jeter lui-même dehors !

Devant ces réalités, la CGT appelle à « la prise de conscience des salariés, trop peu syndiqués actuellement ». Elle sera « d’autant mieux à leurs côtés qu’eux-mêmes auront fait l’effort d’aller vers elle.

Photo : Le secrétaire de l’Union locale CGT de Poitiers au milieu des siens