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Quatre-vingts militants syndicaux CFDT, représentant trente entreprises laitières (Eurial, Danone, Sodial, Chambourcy, EVEN, Lescure, Besnier, 3 A, etc.), se sont rassemblés récemment aux Bois de Saint-Pierre. Ils ont déterminé les priorités revendicatives pour l’emploi dans la transformation laitière dont la réduction massive de la durée du travail.

La CFDT a choisi la région Poitou-Charentes qui, au niveau national, représente plus de 4 % de la collecte du lait de vache et 61 % du lait de chèvre. Le Poitou-Charentes compte de nombreuses laiteries, essentiellement coopératives (92 % de la collecte régionale) qui emploient plus de 2.600 salariés.

Au cours de leurs travaux, les représentants CFDT ont notamment abordé les solutions à négocier pour sauvegarder et développer l’emploi. La branche lait nationale a perdu 20.000 emplois ces sept dernières années (60.000 salariés aujourd’hui).

La réduction du temps de travail, le développement de la formation professionnelle et tout aménagement du travail permettant d’assurer le maximum d’emplois dans les laiteries, ont été débattus.

Les conclusions de cette session seront les priorités CFDT pour les négociations nationales qui vont se tenir les 9 et 10 décembre prochains (pour les coopératives et industries laitières).

Les quatre-vingts délégués CFDT ont été accueillis par le groupe Lescure-Bourgon. Après la visite de l’établissement de Saint Saviol, un échange a eu lieu avec M. Laurendeau, directeur des ressources humaines de ce groupe ; la laiterie Lescure était d’ailleurs à l’origine de l’organisation de cette rencontre nationale.

En conclusion, les militants CFDT lancent un appel à tous les salariés des laiteries à se mobiliser pour l’emploi : « La réduction du temps de travail, qui augmenterait les coûts de production, est impossible pour une seule entreprise, mais elle devient réaliste quand cette démarche s’organise au niveau de toutes les entreprises de la branche » déclarent de nombreux responsables syndicaux mais aussi patronaux. C’est ce que veut obtenir la CFDT en s’engageant dans la mobilisation au niveau national et aussi européen (un rapport a été fait en séminaire sur les travaux syndicaux européens).