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« Relançons le logement ! » C’est le cri de guerre des militants CGT de la construction réunis en comité national au Futuroscope, sous la présidence de leur secrétaire général, François Brun. La confédération recrute principalement dans les grandes entreprises et l’on trouvait côte à côte des représentants des groupes les plus connus comme Bouygues, la Générale des eaux, Spie-Batignolles, la Lyonnaise-Dumez.

La Vienne n’avait pas été choisie au hasard : les cégétistes ont voulu ainsi attirer l’attention sur le grave problème social que va poser la fin du gros œuvre à la centrale nucléaire de Civaux. En effet 1.000 salariés vont se trouver ainsi débauchés et les perspectives locales ne peuvent leur laisser espérer un reclassement sur place. « On sait bien qu’un chantier est fait pour s’arrêter », observe François Brun ; « reproche au patronat et aux pouvoirs publics de n’avoir pris aucune mesure pour créer de nouvelles activités ou assurer sur place les conditions d’un reclassement. Avec une formation dispensée en temps voulu, on aurait pu ainsi aller jusqu’à une embauche par EDF sur le site même de la centrale.

Francis Martin, secrétaire départemental de la CGT abonde dans le même sens : « Il y a dix ans, on posait déjà la question.

Résultat : ce sont des travailleurs du bâtiment qui risquent le chômage, voire la marginalisation. François Brun s’insurge : D’un côté, il y a des gens qui meurent dans la rue, de l’autre des ouvriers du bâtiment licenciés. Ça ne peut plus durer ! Il faut relancer les programmes de logements avec des loyers adaptés aux possibilités des familles, y compris celles qui ne disposent que du RMI. Il y a de l’argent pour cela mais il est employé à d'autres fins.

Pour faire progresser cette revendication, la Fédération nationale des travailleurs de la construction organise une journée d'action prévue pour le 11 mars dans six villes différentes dont Nantes.