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L’Union locale CGT est formelle : « doucement, Chauvigny se vide de ses emplois »

Les responsables chauvinois CGT, à quelques jours de la grande manifestation prévue à Nantes le 12 mars, ont fait le point, vendredi, sur la situation de l’emploi en Chauvinois : « 1993 s’est achevée sur des licenciements. Vingt-cinq chez Deshoulières (porcelaine) en septembre, trois fournées de neuf chez Boutillet (bâtiment-travaux publics) au fil de l’année, trois à FRADEP Morthemer qui a fermé, plusieurs aux carrières de Brétigny, un ici et un là dans l’industrie et le commerce… Doucement, Chauvigny se vide de ses emplois », constatait M. Guionnet, au nom du syndicat ouvrier.

« Les grosses entreprises ne sous-traitent plus et donc fragilisent les petites... Les seules embauches sont faites à durée déterminée, avec des contrats précaires, voire des contrats d’intérim et des salaires minimum comme chez Jack’M, à Sainte-Radegonde… Depuis dix ans, les entreprises ont bénéficié d’exonérations successives importantes : cela a servi a quoi ? ».

« Et les responsables CGT de dénoncer certaines pratiques relevées à Chauvigny : ainsi, à l’entreprise Lacelle dont on dit qu’elle doit s’agrandir bientôt, deux travailleurs ont été licenciés il y a dix jours et, le lendemain, les autres se voyaient contraints à faire des heures supplémentaires ! ».

« Quant aux jeunes, qualifiés ou non, ils sont « en pleine galère et ne survivent que par la solidarité ou leurs familles… La CGT dit halte à tout licenciement sans reclassement. Elle demande que 10 % du temps de travail soit réservé à la formation professionnelle… Voyez Civaux ! Où sont les promesses d’embauche d’il y a quelques années ? Ceux qui ont ferraillé et maçonné sont aujourd'hui virés ! Mais on peut constater aussi que l’action dans l’entreprise est la seule qui soit efficace : la grève de la semaine dernière à Civaux a permis aux revendications immédiates des salariés d’aboutir. Ici, à Chauvigny, où l’on dénombre 363 demandeurs d’emploi dont 205 femmes et 123 personnes non indemnisées, l’Union locale CGT sait ce que c’est que des rencontres et d’aider les licenciés, les isolés, les chômeurs à la recherche de solidarité et de plus de dignité.

Le 12 mars, trente cars partiront de la Vienne pour Nantes. L’un d'eux quittera Chauvigny à 9 h : on peut retenir sa place à l’Union locale CGT, salle des halles, à la mairie le mardi soir ou en téléphonant au 49.46.46.92.