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Après les hommes du génie civil la semaine dernière, soixante-dix salariés du GIEPAC (pose d’armature) se sont mis en grève lundi, sur le chantier de la centrale nucléaire de Civaux, occupant leur bungalow en attendant que leur direction leur donne satisfaction. Cette grève est suivie à 100 %, chefs d'équipe compris.

Ce mouvement est une séquelle naturelle de la grève (réussie) des maçons du GIEC de la semaine dernière. Le GIEPAC est un sous-traitant du GIEC (groupement d'intérêts économiques de Civaux) pour lequel il assure la pose des armatures métalliques des bâtiments. L'entrée du site ayant été bloquée, deux jours et demi durant la semaine dernière, les employés du GIEPAC n’ont pas pu travailler et ils ont demandé à être payés normalement. Leur direction leur a proposé le remboursement de leurs frais de trajet et une mise en chômage partiel à la place, avec récupération des heures faisant la différence entre chômage partiel et le temps normalement travaillé.

Les soixante-dix salariés du GIEPAC ont refusé cette solution, lundi matin répétant leur exigence d’être intégralement payés. Ils ont été d'autant plus fermes dans leur position qu’une prime de « tonnage », correspondant à la prime « de site » des autres catégories de personnel travaillant à Civaux, leur a été supprimée il y a trois mois et qu’ils la réclament depuis. La direction du GIEPAC leur a répondu que « ses conditions de sous-traitant ne lui permettaient pas de la maintenir... ».

Hier soir, la situation était bloquée. Le mouvement doit se poursuivre aujourd’hui.

J.-L. R.