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A la réunion tenue vendredi soir, MM. Gourdem, Boizier, Grelaud,Ribière et Bouchet Edmond avaient formellement promis aux employés de la ville de réclamer, le lendemain, le renvoi à huitaine du vote du budget additionnel, de façon que dans l’intervalle la question angoissante des traitements puisse être réglée au mieux des intérêts des employés communaux de la ville.

Cet engagement n’a pas été tenu. Non seulement MM. Gourdem, Boizier, Grelaud,Ribière et Bouchet Edmond ne se sont pas opposés à la discussion immédiate du projet de budget, mais tous ont voté les conclusions du rapport de M. Pétonnet.

C’est M. le Maire qui a soulevé la question des 12 % après avoir déclaré qu’il n’avait pas cru devoir répondre à la convention des employés communaux. Il connaissait d’ailleurs « suffisamment la question » à propos de laquelle il tient à fournir à ses collègues quelques renseignements connus seulement du conseiller général du canton nord de Poitiers et du conseiller général du canton sud.

« Cette année, dit-il, va être lourde pour les finances départementales et, à sa réunion de septembre, le Conseil général va se trouver en présence d’un déficit de 4 millions. Toutes les communes du département seront atteintes mais la ville de Poitiers sera plus particulièrement frappée car elle aura sans doute à supporter le quart du déficit. Ces renseignements ne sont qu’officieux et nous ne connaissons pas encore le quantum qui sera attribué à notre ville. C’est pourquoi je me permets de dire aux employés de la Ville : Attendez que nous soyons fixés et patientez.

« L’an dernier nous avons donné un commencement de satisfaction aux employés en grevant le budget d’une somme de 459.925 fr. Aujourd’hui on nous présente de nouvelles revendications. Les 12 % qui nous sont réclamés représentent une dépense supplémentaire de 278.000 francs avec un minimum d’augmentation de 1200 fr. et 200.000 fr. sans ce minimum. Ajoutez à cela 77.000 fr. environ pour les employés des tramways et vous arrivez à un crédit total de 750.000 fr. pour les traitements des employés communaux.

M. Morain s’étant ensuite prononcé contre l’assimilation aux employés de l’État, fait connaître des renseignements recueillis dans des villes de l’importance de la nôtre, il résulte que les traitements des employés de Poitiers sont supérieurs à ceux de leurs collègues.

M. le Maire termine en faisant l’éloge de ses collaborateurs et en leur adressant un appel au calme.

« Que les employés ne prennent pas la mouche et qu’ils nous donnent le temps de réfléchir et de mettre de l’ordre dans nos finances. Ils n’ont pas à se plaindre ni du conseil municipal ni de l’administration ; ils ont notre confiance ; nous avons le droit de leur demander la leur ».

Tous les conseillers présents étant de cet avis on revient à l’ordre du jour.