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En deux temps, les syndicats ont déposé une motion préfecture pour protester contre le contrat d’insertion professionnelle

Le matin c’était la CGT qui manifestait. L’après-midi, c’était au tour du syndicat FO. Deux temps pour une même cause : le « non au sous-SMIC des jeunes » et à l’instauration du Contrat d’insertion professionnelle (CIP). Chaque fois, les syndicats ont déposé une motion à la préfecture, tandis que les camarades attendaient devant la porte. Un grand calme pour une vraie détermination. Le matin, la CGT bénéficiait du soutien de l’Union des femmes françaises, de la FSU, de l’UNEF et UNEF-ID, du PCF et du mouvement Refondation. Avec ce même constat : le tollé général à l’annonce de la création des contrats d’insertion professionnelle « permettant aux patrons d’utiliser des jeunes diplômés ou non à des prix défiant toute concurrence : de 30 à 80 % du SMIC ». Par exemple : un jeune diplômé de formation égale ou supérieure au niveau BTS-DUT serait rémunéré entre 65 et 80 % du SMIC, soit de 3.000 à 3.700 F par mois. Pour la CGT il ne s’agit ni plus ni moins que d’un mépris pour les jeunes et l’ensemble des salariés ».

L’après-midi, le syndicat Force ouvrière renforcé par la CFDT, la FEN, l’UNEF-ID a fait entendre les mêmes slogans, sur le thème de la réprobation au décret du contrat d’insertion professionnelle, avec des chiffres précis sur l’emploi des jeunes : 3.790,79 F par mois, avec des contrats à durée déterminée pour des jeunes formés au-delà du bac. Pour Force ouvrière Vienne, « il s’agit d’une véritable amende infligée aux jeunes ».

Les candidats aux prochaines élections se sont associés au mouvement. L’Union départementale CGT appelle à la manif du 12 mars avec départs de cars à Châtellerault (8 h 30 devant la mairie), Montmorillon, Loudun, Chauvigny, Civray, Poitiers (8 h 30, arènes).

Photos : Manif à la préfecture : le matin, la CGT, l’après-midi, FO