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Hier à 17 h, l’Union locale CGT organisait une manifestation devant la sous-préfecture afin de protester contre la mise en place de ce que le syndicat appelle un « SMIC jeunes ». Une soixantaine de personnes y ont participé.

Michel Juteau à la tête d’une délégation, a été reçu à la sous-préfecture. A la suite de cette entrevue, il devait déclarer : « Cette nouvelle disposition, qui rencontre un écho défavorable pour 55 % des Français, ne peut être appréciée que comme une remise en cause du SMIC. Il s’agit bel et bien d’un SMIC jeunes dont les conséquences seront considérables. Pour les jeunes du Châtelleraudais eux-mêmes, auxquels aucune perspective d’emploi qualifié et bien énuméré n’est donnée. Pire, les besoins de ces jeunes sont ignorés. Ce dispositif ne fait qu’accroître la précarité d’une jeunesse spoliée en permanence. Pour l’ensemble des salariés du secteur, il s’agit de tirer vers le bas des salaires déjà insuffisants, par une mise en concurrence ».

Et de poursuivre : « J’ai eu l’occasion de l’exprimer la semaine dernière dans « La Nouvelle République », le Châtelleraudais est malade de ses basses rémunérations, de ses conditions de travail aggravées, du chômage. Les transferts de capitaux, les délocalisations, les restructurations ont conduit à une situation que personne n’ose plus contredire aujourd'hui. Châtellerault a besoin de mesures spécifiques, d’autant qu’après avoir opéré un plan de licenciements en 1992, Sextant-Avionique vient d’annoncer, aujourd’hui jeudi, la mise en sureffectif de plus de 130 emplois qui compromet à terme l’existence du site de la Brelandière.

Photo : Une soixantaine de personnes ont participé à la manifestation