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Nouvelle journée grève, hier matin, des chauffeurs de bus de la Société des transports poitevins. Le conflit risque de durer toute la semaine.

Près d’un bus sur trois avait éteint son moteur, mardi matin entre 7 h 30 et 8 h 25. Un arrêt de cinquante-cinq minutes pour cause de grève. Sur les bus arrêtés, on pouvait lire une affichette : « Bus en grève ». Lycéens, collégiens et autres employés, usagers du petit matin, n’avaient plus qu’à s’en aller à pied ou à faire du stop. Ou encore faire comme cette lycéenne, sortir papa du lit pour qu’il la conduise à ses cours.

Ce sont là les aléas de la grève. Les chauffeurs en grève, une bonne vingtaine sur environ plus de quatre-vingts normalement au volant le matin entre 7 h 30 et 8 h 25, réclament l’ouverture rapide de négociations sur les salaires, la prime de conduite et le financement de la mutuelle des personnels de la STP. « Une vingtaine de chauffeurs, cela représente 10-15 % du personnel », souligne la direction, qui a déjà proposé une date pour les négociations, le 25 mars.

« Tout de suite ! », demandent les grévistes fermes sur leurs positions.

Le mouvement, soutenu par la CGT, FO et la Fédération autonome des transports, risque de se poursuivre toute la semaine. Un préavis a d’ailleurs été déposé dans ce sens. Cependant, hier après-midi et tard encore dans la soirée, le comité d’entreprise était réuni.

Un accord n’a pas été trouvé entre la direction et les syndicats pour l’ouverture de véritables négociations.

Chacun rejette donc sur l’autre la responsabilité de la grève. Les syndicats déplorent, au passage, « Le mauvais climat entretenu par la direction ». En attendant, les usagers doivent se faire une raison.

Photo : Les chauffeurs grévistes hier matin, place Leclerc