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« Seuls, vous ne pouvez que râler, ensemble vous pouvez agir » aime à répéter Marc Blondel, secrétaire général de la CGT Force Ouvrière qui s’est longuement fait attendre avant de renoncer à venir, vendredi, aux Bois de Saint-Pierre où se réunissait la commission administrative de FO. Une défection qui n'a pas empêché la tenue de ces assises placées sous le signe d’une sérieuse mobilisation des troupes de l’Union départementale emmenée par Alain Barreau. FO ne mâche pas ses mots. Pas plus que la centrale syndicale ne masque ses inquiétudes. Elle croit déceler derrière la loi quinquennale, « une entreprise de démantèlement pure et simple du Code du travail » ainsi que les germes d’une « mise a mort du travail contractuel tel que nous avions l’habitude de le pratiquer » affirment ses responsables. Pour Paulette Hofman, l'un des bras droits de Blondel, il n’y a plus de dialogue social. Or, à Force Ouvrière, nous n’avons pas l’habitude de négocier la régression sociale ». Solidaire des mouvements de protestations estudiantins, Paulette Hofman tire aussi à boulets rouge sur le « SMIC-jeunes ». Malgré les reculs, c’est encore, dit-elle, un SMIC dévalué, dévalorisé. C’est aussi une mécanique pour tirer les salaires à la baisse dans les conventions collectives.

L'horizon départemental ne semble guère plus dégagé si l’on en croit Alain Barreau, secrétaire de l’UD FO. « Nous avons plus de 4.000 Rmistes dans la Vienne où les commissions de secours, qui sont de plus en plus sollicitées, ont vécu une fin d’année catastrophique ». Ciel sombre encore sur le service public hospitalier et sur les PTT. « Le gouvernement nous qualifie de dépensier, ce qui est faux. Car nous sommes déjà contraints de geler des postes pour faire face, tant bien que mal, aux impératifs de service incontournables. Faudra-t-il un jour, en revenir aux sœurs ?, aux bénévoles ? s’interroge un responsable avec colère face au « malaise accentué par une dérèglementation du travail qui commenceà toucher les hôpitaux ». De sérieuses perturbations sont à craindre, par ailleurs, dans les télécommunications où « toutes les règles de gestion sont bouleversées. Plus personne ne s’y retrouve ». Un bon point dans « la tourmente » malgré tout pour FO qui puise dans les difficultés, un sursaut d’énergie et d’effectifs. En 3 ans FO 86 s’est enrichie de 16 nouvelles sections syndicales et conforte aux élections prud’homales, sa place de second syndicat derrière CGT.