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La section départementale Force ouvrière de la police nationale s’est réunie mardi sous la présidence de J-Claude Expert et Régis Charruault, qui ont invité à l’occasion leur secrétaire national adjoint, J-J Penin et le secrétaire général des personnels en tenue, Christian Vergely. Il s’agissait, au cours de cette réunion, de procéder à un véritable état des lieux de la « maison police », comme ils appellent cette grande maison.

Recul social depuis dix ans, remise en cause des acquis sociaux accompagnée d’une perte du pouvoir d’achat, manque de responsabilité du gouvernement, les policiers sont mécontents et se préoccupent de la situation alors que « les victimes de la crise sociale représentent actuellement une population de six millions de personnes fragilisées ». Et d’appuyer : « Nous ne pouvons que regretter que l’institution policière fasse l’objet de débats idéologiques politiciens.

La police, qui attend la mission du conseiller d’État Bordry - « Sera-t-elle une bonne thérapeutique ? » - s’inquiète aussi des effets que pourrait avoir une régionalisation administrative des services. Selon FO, cela conduirait à « des polices à plusieurs vitesses selon les régions riches ou pauvres ». On dénonce aussi en bloc l’appel à des CES, aux policiers auxiliaires, ainsi que la création des polices municipales qui montrent bien les carences des effectifs actuels.

A titre indicatif, il y a cent quatre-vingt-six policiers à Poitiers (en tenue et en civil sans compter le personnel administratif) et soixante-douze à Châtellerault. Force ouvrière estime qu’il manque quarante agents en tenue sur Poitiers, une dizaine en civil et une douzaine d’administratifs tandis qu’à Châtellerault, la carence serait d’au moins cinq en civil, le personnel en tenue étant moins affecté par le fait qu'il avait été renforcé du temps ou Édith Cresson était Premier ministre.