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Petite manif, hier après-midi, dans le centre de Poitiers, où, vers 16 heures, une centaine de lycéens et étudiants a effectué un sit-in sur la chaussée, bloquant la circulation place Leclerc durant près d'une demi-heure.

Sur une pancarte accrochée à un bus immobilisé, on pouvait lire : « Qui peut vivre sans projet, sans espérance, sans rêve ? Pas d’avenir ! ».

Différents syndicats et le Parti communiste avaient pris position à l’occasion de cette journée nationale, se félicitant, comme l’UNEF-ID, du retrait du CIP.

L’association des professeurs de sciences économiques et sociales avaient appelé à la grève, notamment pour le maintien des travaux dirigés de SES en première et terminale ES et pour une épreuve séparée au bac ES sur l’enseignement de spécialité de SES.

La CGT, présente à la manif de la place Leclerc, appelle à une mobilisation le jeudi 7 avril avec, entre autres, un rassemblement à 17 heures devant la préfecture, ceci pour s’opposer à d’autres décrets et projets gouvernementaux visant le repos dominical, la destructuration de la semaine de travail, la protection sociale...

La CFDT, pour sa part, appelle à un renouvellement des relations professionnelles et organise, le 7 mai au Futuroscope, une journée pour l’emploi et contre l’exclusion.

Quant au bureau académique de la Confédération nationale des groupements autonomes de l’Éducation nationale, il déclare comprendre l’angoisse de la jeunesse « face à une société avare d’épanouissement professionnel », mais il s’inquiète aussi « du précédent créé par les débordements actuels de ceux dont les enseignants ont la charge... ». Globalement, il regrette le laxisme de certains parents, toute la liberté laissée aux lycéens et le caractère « peu rationnel » du prolongement des mouvements de protestation.

Photo : Sit-in d’une centaine d’étudiants et lycéens, hier après-midi, place Leclerc