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A l’appel de la CGT, plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés, hier après-midi, devant la préfecture de Poitiers, afin de rappeler leur opposition déterminée à la loi quinquennale sur l’emploi. Francis Boissier, secrétaire général de l’Union locale CGT de Poitiers, avait mis du souffle dans son intervention.

Face aux banderoles (« Pour le droit au travail, pour le droit de vivre ») nouées sur les grilles, il devait expliquer que « le vent de la révolte ne s’apaise pas à coups de canons à eau ou de grenades lacrymogènes. La détermination des jeunes et des salariés aura eu raison du gouvernement sur le CIP. Car il est grave de casser le rêve d’une vie en perspective, grave de sous-estimer le mal profond d’une société qui n’octroie comme héritage à sa jeunesse que régression et mort sociale.

Et la CGT ajoute : « En quoi l’amputation du pouvoir d’achat, l’éclatement des conditions de travail, des garanties collectives et des statuts, le développement de la flexibilité contribuent-ils à favoriser l’emploi, la reprise économique et à empêcher notre pays de s'enfoncer dans la récession ? En quoi l’annualisation de la durée du travail, l’extension du chômage partiel, l’utilisation des salariés au bon gré des patrons vont favoriser l’embauche et garantir leur pouvoir d’intervention ? ».

Pour la CGT, il n’y aura de solutions efficaces aux problèmes posés tant que les « travailleurs ne lutteront pas pour imposer une véritable loi de progrès social prenant en compte les exigences de notre temps ».

La centrale syndicale qui revendique « l’abandon de cette loi quinquennale et des décrets déjà promulgués », appelle également à faire du 1^er mai « un grand rassemblement unitaire ».

A noter que des manifestations de ce genre ont eu lieu également à Châtellerault et à Montmorillon.

Photo : Plusieurs dizaines de manifestants rassemblés hier devant la préfecture de Poitiers