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Les représentants CGT limousins, berrichons et chauvinois de la porcelaine se sont concertés vendredi, à Chauvigny. L’heure est grave...

Les travailleurs de la porcelaine française CGT ont tenu une de leurs deux réunions annuelles à Chauvigny, vendredi, après Vierzon et Limoges.

M. Jacques Bauvoir, secrétaire général de la fédération CGT verre-céramique, dirigeait les débats, au côté de M. Dominique Multeau, délégué CGT des établissements Deshoulières. Huit entreprises porcelainières étaient représentées, salle Jean-Arnault, et leurs membres ont dressé un état de la porcelaine française.

Il en est ressorti que, si la situation est alarmante à Chauvigny, elle est beaucoup plus grave sur certains sites de production comme Limoges où « les licenciements se succèdent ». Les représentants de la CGT ont aussi discuté de la « loi quinquennale pour l’emploi » du gouvernement, estimant qu’elle « implique des retombées perverses sur les salaires, la flexibilité du travail, la représentation des élus syndicaux dans les entreprises.

Puis ils ont étudié et commenté de manière critique un document de la CFDT qui « remettrait en cause, s’il était adopté, la convention collective », observant que ce syndicat est « trop conciliant avec les directions patronales... ».

Les délégués CGT ont analysé le problème posé par les concentrations d’entreprises porcelainières en Haute-Vienne « passées aux mains des financiers » et les suppressions d’emploi qu’elles entrainent. Et ils ont exprimé de vives craintes que Deshoulières, dernière entreprise familiale du secteur porcelainier, ne suive la même voie dans sa recherche d’un partenaire. Enfin, s’ils se sont félicités du frein imposé récemment aux importations de porcelaine chinoise qui, depuis peu, nécessitent une licence, ils ont exprimé le doute que le contingentement de 39.000 tonnes soit d’un effet quelconque, la barre ayant été, pour la CGT, placée trop haute.

J-L R

Photo : Les syndiqués CGT nationaux de la branche porcelaine au travail