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Mille adhérents attendus vendredi et samedi au congrès régional de la CFDT qui veut lutter contre l’exclusion

Il faut lutter contre la résignation en responsabilisant les salariés. Cet axiome, la CFDT veut le mettre en application et lors de son congrès régional en fin de semaine, elle va le développer. La société n’a plus besoin de prophètes ou de prédicateurs, mais d’acteurs. En choisissant d’être acteur à part entière, le syndicat souhaite ouvrir la voie d’une société sans exclus.

C’est sur ce thème que vont débattre les mille adhérents attendus au Futuroscope et pendant trois ans, ils vont faire porter leurs efforts sur la formation et les problèmes d’exclusion. Des problèmes qui débutent avec l’aménagement du territoire et le secrétaire régional France Joubert compte bien ne pas mâcher ses mots contre Charles Pasqua. Et comme son syndicat n’est pas à la traine du débat sur l’emploi, suivront des exemples de ce que fait la CFDT dans et hors l’entreprise pour lutter contre l’exclusion, et ce qu’elle propose pour un avenir, sinon de plein emploi, du moins de plus d’emplois.

Car les problèmes d’incertitude face au travail ont modifié les mentalités syndicales. Une évidence que la CFDT, qui comptait l’an dernier 12.143 adhérents en Poitou-Charentes, comme en 1984, prend en compte en proposant la gestion prévisionnelle des emplois, l’aménagement du temps de travail, l’intégration des jeunes.

Autre domaine où elle veut s’imposer, celui de la formation indispensable dans toute la vie professionnelle, avec ses temps d’activité et d’autonomie du salarié. Ce qui équivaut à recentrer le développement économique et social sur les personnes et non plus sur les entreprises, pour leur donner la capacité de s’adapter. Autre façon de le dire : ce sont aujourd’hui les citoyens qui offrent des compétences et non plus des entreprises qui offrent des emplois.

Odile Moniot