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Sit-in en centre-ville pour l’intersyndicale du CHU en grève, célébration de leur journée internationale pour les infirmières non grévistes et manif parisienne pour les libérales

Rue Gambetta et place Leclerc, les professionnels de santé ont investi la rue hier. Deux manifestations totalement différentes mais le choix du centre-ville n’était pas innocent pour le sit-in de l’intersyndicale du CHU en grève. Car à quelques pas de là, une bonne vingtaine d’infirmières non grévistes avaient choisi de célébrer la journée internationale de leur profession.

En fin de matinée, elles ont installé de grands panneaux d’information sur l’enfant, le diabète, le cancer, la gériatrie, etc., retraçant leur quotidien, celui de leurs gestes qui ne se cantonnent pas aux soins mais à toute l’aide que l’infirmière apporte aux malades, y compris le soutien moral. Ces éducatrices de la santé, à niveau BAC + 3, ont répondu aux interrogations des Poitevins sur le thème « Des familles en bonne santé pour des pays en bonne santé ».

De leur côté, les infirmières libérales de la Vienne avaient choisi de célébrer ce jour en allant manifester devant le ministère des Affaires sociales à Paris pour « s’opposer à la maîtrise purement comptable des dépenses de santé, au rationnement des soins et au démantèlement de la protection sociale, au glissement de certaines fonctions infirmières vers du personnel non qualifié et incompétent ». Elles ont revendiqué de « réels critères de qualité de soins et la reconnaissance pleine et entière » de leur rôle d’acteurs dans le système de santé.

Place Leclerc, ce sont donc les grévistes du CHU qui, quinze jours après une première grève très suivie, ont à nouveau manifesté leur opposition à la circulaire Veil qui veut instaurer les 35 heures de nuit sans recrutement. Après une marche jusqu’à la préfecture, retour place Leclerc aux cris de « à l’hôpital y’a trop de travail, à l’extérieur y’a trop de chômeurs. Embauchons, embauchons des chômeurs ». CFDT, CGT, FO et Coordination infirmière, main dans la main pour améliorer leurs conditions de travail, donc la qualité des soins.

Photo : Éducation et revendication : les infirmières se sont croisées rue Gambetta