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Les hôpitaux de la région ont manifesté hier à Poitiers dans l’unité, pour le maintien du service public

Slogans bien rodés pour la quatrième manifestation consécutive du CHU de Poitiers, tambours et trompettes pour la délégation de Confolens, dessins pour Ruffec, mannequin représentant le directeur de la DRASS sur une civière pour Montmorillon, fortes voix pour Thouars, Jonzac, Barbezieux, Saintes, La Rochelle, chansons et rondes pur Saint-Jean-d’Angély, les personnels des hôpitaux régionaux ont manifesté, hier, dans l’unité. Même si chacun est venu à Poitiers avec ses problèmes spécifiques, qui le maintien de sa maternité, qui le maintien de son service urgence ou de chirurgie, tous ont en commun la défense du service public.

Personnels en blouse blanche, usagers et aussi des médecins dans la forte délégation de Saint-Jean-d'Angély, six cents personnes ont défilé, hier, dans les rues du centre-ville, avant de se masser devant la préfecture, perturbant un peu le trafic. Dans une déclaration unitaire, les personnels ont dit non à la diminution des moyens financiers, humains et matériels, à la suppression de milliers de lits (600 supprimés depuis un an en Poitou-Charentes, 180 fermés au CHU pendant les prochaines vacances), à la fermeture de services, aux menaces sur les établissements de proximité. Autant de mesures programmées qui vont créer « des zones d’insécurité » et les syndicats (CGT, CFDT, FO, Coordination infirmières) de fustiger la carte sanitaire qui « met en danger des milliers de personnes », de refuser « la jachère sanitaire ». Où iront les malades, les blessés les accouchées si les hôpitaux ruraux disparaissent, « quand on sait que le CHU de Poitiers envoie déjà des patients sur Tours ? ». Comme le disait crûment un syndicaliste « Une rate éclatée c’est 15 minutes, à Montmorillon sur le bord de la route c’est le décès ».

Hier, à 19 heures, les personnels hospitaliers attendaient toujours de voir le préfet, refusant d’être reçus par de « simples » représentants, tandis qu’une délégation discutait avec Jean-Yves Chamard, chargé de la Commission des affaires sociales à l’Assemblée Nationale.