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L’anticipation de la décision du tribunal de Chartres fait craindre le pire pour l’avenir

C’est le 18 juillet que le tribunal de Chartres, en charge du dossier de l’entreprise Domine Naintré, devait se prononcer sur pérennité de celle-ci. Cependant, vendredi matin, les élus du comité d’entreprise ont été avertis du fait que la décision serait anticipée et présentée ce lundi 4 juillet.

Une cause d’inquiétude nouvelle pour les salariés qui, au contraire, avaient poussé dans le sens d’un délai de réflexion supplémentaire, notamment pour essayer de trouver des partenaires industriels crédibles.

Les craintes font également état de comptes d’exploitation négatifs, ce qui, même si la trésorerie, suite au dépôt de bilan, dispose de quelques ressources, est un handicap pour le présent. Cela d’autant, indique la CGT, que les carnets de commandes « sont au plancher » et qu’il n’y a pratiquement plus de travail pour les cinquante et un salariés toujours en place.

« Sentiment d’un grand gâchis. Peur de n’avoir pour choix que la façon de mourir » l’amertume et le désenchantement sont évidents. « On est en train de perdre nos potentialités », affirment les salariés. Et de souligner qu’il n’existe pas de solution sans l’appel à des partenaires extérieurs. La continuation de l’activité dans les conditions actuelles et avec la même direction « ne pouvant conduire qu’à la fin de l’entreprise »

Pas question, pour la CGT, d’accepter « des licenciements neuf par neuf » ni de voir l’unité partir à l’encan. Les élus du personnel ont indiqué qu’ils se battraient jusqu’au bout contre ces deux « solutions inacceptables » et pour qu’enfin le dossier soit envisagé d’une façon qui préserve l'avenir.

C.A.