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Une banderole revendicative à l’entrée de l’usine, une grève largement suivie, les salariés exigent une augmentation de 500 F

« Nous sommes bien déterminés à nous battre car, en ce moment, on nous demande de faire des heures supplémentaires deux samedis matin par mois ; c’est la preuve que la société ne manque pas de travail ».

Hier, la tendance était à la fermeté chez les salariés de l’usine de pièces de carrosserie Hutchinson, en zone industrielle d’Ingrandes. Dans cette unité de production, de construction récente, on fabrique notamment des pare chocs, calandres, ailerons. Cent quatre-vingt personnes sont employées par l’entreprise faisant partie du groupe Total. La raison de la grogne ? La faiblesse des salaires et selon le délégué syndical CGT « le peu d’empressement à négocier dont fait preuve la direction ».

L’usine, qui fonctionne selon le rythme de trois fois huit heures, a connu une interruption de ses activités dès l’arrivée de la première équipe matinale. En fait, l’arrêt de travail a concrétisé le mécontentement des salariés (atelier et secteur administratif) qui exigeaient depuis quelque temps déjà une augmentation mensuelle de 500 F pour toutes les catégories de personnel.

De source syndicale, on peut estimer à environ 80 % le pourcentage de l’effectif ayant décidé de « se croiser les bras » jusqu’à satisfaction de la revendication.

De bon matin, la direction a proposé une augmentation de 1 % au 1^er juillet, solution rejetée par les grévistes. Le personnel d’Ingrandes demande par ailleurs à bénéficier des primes d’intéressement, au même titre que tous les collaborateurs du groupe Total.

S’oriente-t-on vers un conflit dur ? Hier matin, le secrétaire de l’Union locale CGT, Michel Juteau est allé à la porte de l’usine, pour exprimer la solidarité de son organisation syndicale envers ceux qui ont déclenché l’action revendicative d’une durée illimitée.

Patrick Gonin

Photo : La quasi-totalité de l’équipe du matin devant l’entrée de l’usine