CGT

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Le syndicat CGT (EDF - CNPE) de la centrale de Civaux a tenu hier à faire part de son inquiétude face au problème de l’énergie tel qu’il est posé aujourd’hui en France. Tout en axant son discours sur le Poitou-Charentes car l’évolution de la centrale de Civaux, la disparition prévue du barrage des Maisons-Rouges au nord de la Vienne, le développement des producteurs privés (un exemple en Charente), renforcent cette inquiétude.

Dans une lettre adressée au député de la Vienne, Arnaud Lepercq, le syndicat expose donc ses craintes pour la remise en cause du monopole et les atteintes aux lois de nationalisation du gaz et de l’électricité. On évoque également, suite au dernier conseil d’administration d’EDF (17 juin) « que la mise en service s’échelonnerait jusqu’en 1999 ». La mise en service est en effet prévue pour janvier 1997 et dix-huit mois après pour la seconde tranche or, côté CGT, « on pense que les mesures de gel de toute nouvelle commande nucléaire à l’échelon national vont s’accompagner d’un gel ou d’un retard des constructions actuelles ».

Vis à vis de l’emploi, la CGT se pose également des questions alors que sur le site ne travaillent, selon le syndicat, que 200 personnes relevant d’EDF qui, par ailleurs, ne favorise pas la main d’œuvre locale. Le syndicat évoque aussi, pour dans dix-huit mois, le débauchage de 600 personnes qui travaillent actuellement dans le génie civil.

Quant à la suppression des Maisons-Rouges, « C’est la concrétisation de toutes les contradictions actuelles du débat sur l’énergie ».