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La fusion des caisses de la Vienne et de l’Indre- et-Loire ne fait pas l’unanimité parmi les personnels, en grève aujourd’hui

Les deux caisses régionales de Crédit Agricole de la Vienne et l’Indre-et-Loire avaient rendu public, à la fin de l’année dernière, un projet de fusion. Les deux comités d’entreprise étaient appelés mercredi à se prononcer à ce propos. Le CE de la caisse d’Indre-et-Loire a voté contre, celui de la Vienne n’a pas voulu trancher.

Parallèlement, les quatre syndicats – CFDT, CFTC, CGT et CGC - ont lancé un appel à la grève pour ce vendredi, à l’heure où les deux conseils d'administration des caisses de la Vienne et de l’Indre-et-Loire se réuniront, le matin à Poitiers, l’après-midi à Tours. Pour les syndicats, « le projet de fusion soulève de véritables interrogations sur son opportunité et ses conséquences sur l’emploi ». Ils estiment même que « l’un des objectifs principaux du projet de fusion est de réduire les effectifs », ajoutant : « Cette stratégie de réduction des emplois s’accompagnera, nous en sommes certains, d’un retrait sur nos marchés et secteurs traditionnels, l’agriculture et le sud du département. Ces orientations ne feront qu’accentuer la désertification de nos régions, orientations contre lesquelles maires et élus se battent continuellement. Nous ne pouvons croire que cette conception de l’aménagement du territoire soit partagée par les administrateurs. D’autant que celle-ci s’accompagnera de transfert de recettes souvent importants pour nos petites communes ».

Direction : « Emploi sauvegardé »

« Cette fusion n’est pas dictée par la situation défavorable de l’une ou l’autre caisse », explique de son côté M. Picot. Directeur général adjoint de la caisse de l’Indre-et-Loire. « C’est ce qui fait notre force. Nous pouvons la conduire sereinement, de façon favorable aux plans de l’économie, de l’organisation et socialement. Notre projet ne comporte pas de plan social. Il inscrit en toutes lettres la garantie de l’emploi pour les personnes titulaires".