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L’entreprise Gorcy-Marie de Mirebeau « n’est pas le paradis qu’a bien voulu décrire Jean-Pierre Meunier », le directeur général adjoint (et non P-DG comme nous l’écrivions dans notre édition du vendredi 2 septembre). C’est l’avis des délégués du personnel CGT qui applaudissent au bon chiffre d’affaire, 1 milliard de francs mais renâclent devant le blocage des salaires.

S’ils l’ont accepté en 1992 et 1993, sa reconduction cette année s’est faite contre leur gré nous disent-ils, précisant qu’ils n’ont pas signé l’accord salarial proposé par la direction en début d’année.

De même, si les salariés viennent un quart d’heure plus tôt à leur poste « ce n’est pas par plaisir mais par nécessité car si on vient à l’heure convenue, les lignes ne sont pas prêtes » précisant que ce quart d’heure n’est pas rémunéré.

« L’entreprise est numéro 1 dans les surgelés mais à quel prix ? » s’interrogent-ils. Avant de souligner « la course à la production, le bruit qui devient insupportable, la chaleur qui atteint les 50° l’été près des fours, certaines machines-maison inadaptées au travail ».

Ils parlent également des malaises et arrêts de travail qui se succèdent pour cause de mal au dos, tendinites dues aux charges portées, au travail debout.

Autre point qu’ils n’apprécient pas du tout, ce sont « les menaces (changement de poste, etc.) à l’encontre des ouvriers qui ne peuvent déplacer leurs heures de travail ou ne veulent pas aller travailler à Airvault, même s’ils perçoivent depuis peu une indemnité de déplacement ». Autant de considérations qui font dire aux délégués que « s’il y a travail avec plaisir, ce n’est pas le cas pour beaucoup de postes » et que les salariés font preuve de « bonne conscience professionnelle contre un salaire étriqué ».