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La section syndicale CGT et le personnel de l'entreprise Gallus nous a fait parvenir hier un communiqué de réaction à la suite de l’annonce par la direction de son intention de procéder à neuf licenciements. Ces mesures sont justifiées, pour la direction, par l’évolution des technologies utilisées pour la fabrication des fauteuils dentaires, secteur où Gallus occupe la première place. Cette évolution nécessite en effet de nouveaux métiers, qui n’existent pas chez le personnel existant. La direction a également mis en avant des motivations d’ordre financier : dettes fiscales et sociales laissées par les anciens actionnaires, impayés de clients ayant déposé leur bilan en 1993.

Pour la CGT : « Si ces éléments sont vrais, ils auraient pu être évités avec une plus grande vigilance du P-DG lors de sa prise de participation au capital de la société. Par une plus grande vigilance également sur la crédibilité des clients et une meilleure adaptation du personnel aux nouveaux métiers dont l’entreprise avait besoin ». La CGT interroge donc : « Qui paye ? Encore une fois les salariés qui ont vu leurs salaires bloqués depuis deux ans, les heures supplémentaires non payées, les subventions au comité d’entreprise suspendues depuis un an, le non respect du code du travail qui a d’ailleurs valu à l’entreprise de recevoir la visite de l’inspection du travail, alors que dans le même temps le chiffre d’affaire a doublé, et le nombre d’équipements vendus a progressé de 70 %. Voilà la récompense pour ceux qui, au bout de vingt à trente ans d’ancienneté, se retrouvent aujourd’hui chômeurs ».