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En inaugurant une salle Charles-Cabanne à la maison du peuple de Poitiers, Force ouvrière a salué cinquante ans de fidélité

« Mon père était un grand silencieux efficace ». C’est un bel hommage qu’a rendu à Charles Cabanne l’un de ses quatre enfants, hier à la maison du Peuple de Poitiers. De nombreux militants Force ouvrière était là pour saluer la mémoire d’un syndicaliste actif et dévoué, qui a passé presque cinquante années au sein de ce syndicat.

Comme le rappelait André Barreau, secrétaire général départemental, « celui que nous appelions Monsieur Charles » a vécu la scission de 1947 d’avec la CGT et a choisi sa voie, celle des « Amis de Force ouvrière » qui deviendra, en 1948, la Confédération générale du travail force ouvrière. Le 22 avril 1948, elle s’ancra dans la Vienne et Charles Cabanne, agent de maitrise à la CPAM, y consacra une vie de militant. Il fut représentant FO à la Caisse nationale d’assurance vieillesse des travailleurs salariés et, pendant dix-huit ans, président de l’Association des retraités du secteur privé. « Il avait choisi la voie de l’égalité qui rime avec celle de la solidarité, œuvra dans le respect de nos institutions républicaines.

Homme fraternel, qui connaissait le sens du mot amitié et la pratiqua sans cesse, Charles Cabanne, disparu le 3 mars dernier, fut aussi salué par André Marit qui lui a succédé à la présidence de l’association, Paul Kiepfer représentant la confédération en l’absence d’André Bergeron et Jacques Santrot, maire de Poitiers.

Jeanne Cabanne, entourée de ses enfants et d’une partie de ses douze petits-enfants, était très émue au moment de dévoiler la plaque, toute simple, qui dédie cette salle à son mari. Elle aussi ne fut pas oubliée dans les remerciements puisqu’elle fut, par ricochet, une militante de l’ombre.

Photo : Beaucoup d’émotion hier pour Jeanne Cabanne