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Les 80 salariés d’Entrepose, une entreprise de tuyauterie, ont bloqué, mercredi matin, les portes de la centrale de Civaux

Rentrée sociale chaude à Civaux. Hier matin, les portes d’accès au chantier de la centrale étaient barrées par les salariés d’Entrepose, une société de tuyauterie et de soudure qui, avec la société Bocard, fait partie du groupement GREBAN chargé d’une partie de l’équipement mécanique de la tranche 1 de la centrale nucléaire.

« Les délégués du personnel, les délégués du comité d’entreprise et le délégué syndical CGT ont déposé un cahier de revendications, le 12 septembre, auprès de la direction d’Entrepose. N’ayant, lundi 19 septembre, aucune réponse, nous avons, mardi, décidé de bloquer le GREBAN en barrant l’accès aux vestiaires, afin de contraindre la direction à entamer des pourparlers. La direction a exigé, au préalable, que nous libérions l’accès et reprenions le travail, ce que nous avons fait. Mais les négociations qui ont suivi ont été négatives : nous avons obtenu, en tout et pour tout, une prime de 15 F pour le « petit déplacement ». C’est pourquoi, les salariés ont décidé, mardi, à 17 h 15, en assemblée générale et à une très large majorité, d’élargir le mouvement » déclaraient hier matin, les grévistes.

L’accès au chantier était donc impossible, hier, seuls le chef d’établissement et l’équipe de sécurité (11 personnes) ayant pu pénétrer sur le site. Contactée, la direction d’Entrepose a renouvelé, dans la matinée, ses préalables à ses salariés : « Reprenez le travail et on discutera ».

Les employés d’Entrepose, qui font reposer la responsabilité du mouvement sur leur direction, réclament, comme beaucoup d’autres salariés d’autres entreprises travaillant sur le site depuis plusieurs années, l’octroi de primes de « grand déplacement » et de « petit déplacement » afin de compenser les frais occasionnés aux salariés par le double domicile, la revalorisation des salaires qui n’ont jamais été, à Civaux, au niveau de ceux pratiqués sur les autres chantiers nucléaires, une prime de site, le déplacement des jours travaillés et un treizième mois de salaire.

En fin d’après-midi, hier, l’accès au chantier était toujours bloqué par les grévistes.

Jean-Luc Reymond

Photo : Une grève votée à presque 100 % des effectifs